
Aimé Fernand David Césaire est un poète et homme politique français, né le 26 juin 19131 à Basse-Pointe (Martinique) et mort le 17 avril 2008 à Fort-de-France (Martinique). Il est l’un des fondateurs du mouvement littéraire de la négritude et un anticolonialiste résolu.
Aimé Césaire faisait partie d’une famille de sept enfants. Son père, Fernand Césaire, était administrateur, gérant d’un planteur de Basse-Pointe, puis après concours nommé au bureau des impôts comme contrôleur des contributions, et sa mère, Éléonor Hermine, était couturière. Son grand-père paternel, Fernand Césaire, après des études à l’école normale supérieure de Saint-Cloud4, fut professeur de lettres au lycée de Saint-Pierre et le premier instituteur noir en Martinique[réf. nécessaire] et sa grand-mère, contrairement à beaucoup de femmes de sa génération, savait lire et écrire, aptitudes qu’elle enseigna très tôt à ses petits-enfants5. De 1919 à 1924, Aimé Césaire fréquente l’école primaire de Basse-Pointe, commune dont son père est contrôleur des contributions, puis obtient une bourse pour le lycée Victor-Schœlcher à Fort-de-France. En septembre 1931, il arrive à Paris en tant que boursier pour entrer en classe d’hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand où, dès le premier jour, il rencontre Ousmane Socé Diop à la Sorbonne puis Léopold Sédar Senghor dans les couloirs du lycée Louis-le-Grand, avec qui il noue une amitié qui durera pendant plusieurs années.
A Paris, il côtoie d’autres étudiants noirs d’horizons différents et fréquente le salon littéraire de Paulette Nardal. Il découvre ainsi le mouvement de la Renaissance de Harlem et fait la connaissance de Claude McKay. Le jeune Aimé Césaire et son ami guyanais Léon Gontran Damas, qu’il connaît depuis la Martinique, découvrent progressivement une part refoulée de leur identité, la composante africaine, victime de l’aliénation culturelle caractérisant les sociétés coloniales de Martinique et de Guyane.
En septembre 1934, Césaire fonde, avec d’autres étudiants antillo-guyanais et africains (parmi lesquels Léon Gontran Damas, le Guadeloupéen Guy Tirolien, les Sénégalais Léopold Sédar Senghor et Birago Diop), le journal L’Étudiant noir. C’est dans les pages de cette revue qu’apparaîtra pour la première fois le terme de « Négritude ». Ce concept, forgé par Aimé Césaire en réaction à l’oppression culturelle du système colonial français, vise à rejeter d’une part le projet français d’assimilation culturelle et à promouvoir l’Afrique et sa culture, dévalorisées par le racisme issu de l’idéologie colonialiste.
Construit contre l’idéologie coloniale française de l’époque, le projet de la Négritude est plus culturel que politique. Il s’agit, au-delà d’une vision partisane et raciale du monde, d’un humanisme actif et concret, à destination de tous les opprimés de la planète. Césaire déclare en effet : « Je suis de la race de ceux qu’on opprime ».
Ayant réussi en 1935 le concours d’entrée à l’École normale supérieure, Césaire passe l’été en Dalmatie chez son ami Petar Guberina et commence à y écrire le Cahier d’un retour au pays natal, qu’il achèvera en 1938. Il lit en 1936 la traduction de l’Histoire de la civilisation africaine de Frobenius. Il prépare sa sortie en 1938 de l’École normale supérieure avec un mémoire : Le Thème du Sud dans la littérature noire-américaine des États-Unis. Épousant en 1937 une étudiante martiniquaise, Suzanne Roussi, Aimé Césaire, licencié ès lettres, rentre en Martinique en 1939, pour enseigner, tout comme son épouse, au lycée Schœlcher.
Le combat culturel sous le régime de Vichy
La situation martiniquaise à la fin des années 1930 est celle d’un pays en proie à une aliénation culturelle profonde, les élites privilégiant, avant tout, les références arrivant de la France, métropole coloniale. En matière de littérature, les rares ouvrages martiniquais de l’époque vont jusqu’à revêtir un exotisme de bon aloi, pastichant le regard extérieur manifeste dans les quelques livres français mentionnant la Martinique. Ce doudouisme, dont des auteurs tels que Mayotte Capécia sont les tenants, allait nettement alimenter les clichés frappant la population martiniquaise.
C’est en réaction à cette situation que le couple Césaire, épaulé par d’autres intellectuels martiniquais comme René Ménil, Georges Gratiant et Aristide Maugée, fonde en 1941 la revue Tropiques. Alors que la Seconde Guerre mondiale provoque le blocus de la Martinique par les États-Unis (qui ne font pas confiance au régime de collaboration de Vichy), les conditions de vie sur place se dégradent. Le régime instauré par l’Amiral Robert, envoyé spécial du gouvernement de Vichy, est répressif. Dans ce contexte, la censure vise directement la revue Tropiques, qui paraîtra, avec difficulté, jusqu’en 1943.
Le conflit mondial marque également le passage en Martinique du poète surréaliste André Breton (qui relate ses péripéties dans un bref ouvrage, Martinique, charmeuse de serpents). Breton découvre la poésie de Césaire à travers le Cahier d’un retour au pays natal et le rencontre en 1941. En 1943 il rédige la préface de l’édition bilingue du Cahier d’un retour au pays natal, publiée dans la revue Fontaine (no 35) dirigée par Max-Pol Fouchet et en 1944 celle du recueil Les Armes miraculeuses, qui marque le ralliement de Césaire au surréalisme.
Surnommé « le nègre fondamental », il influencera des auteurs tels que Frantz Fanon, Édouard Glissant (qui ont été élèves de Césaire au lycée Schoelcher), le guadeloupéen Daniel Maximin et bien d’autres. Sa pensée et sa poésie ont également nettement marqué les intellectuels africains et noirs américains en lutte contre la colonisation et l’acculturation.
Après guerre, le combat politique
En 1945, Aimé Césaire, coopté par les élites communistes qui voient en lui le symbole d’un renouveau, est élu maire de Fort-de-France. Dans la foulée, il est également élu député, mandat qu’il conservera sans interruption jusqu’en 1993. Son mandat, compte tenu de la situation économique et sociale d’une Martinique exsangue après des années de blocus et l’effondrement de l’industrie sucrière, est d’obtenir la départementalisation de la Martinique en 1946.
Il s’agit là d’une revendication qui remonte aux dernières années du XIXe siècle et qui avait pris corps en 1935, année du tricentenaire du rattachement de la Martinique à la France par Belain d’Esnambuc. Peu comprise par de nombreux mouvements de gauche en Martinique déjà proches de l’indépendantisme[réf. nécessaire], à contre-courant des mouvements de libération survenant déjà en Indochine, en Inde ou au Maghreb, cette mesure vise, selon Césaire, à lutter contre l’emprise béké sur la politique martiniquaise, son clientélisme, sa corruption et le conservatisme structurel qui s’y attache. C’est, selon Césaire, par mesure d’assainissement, de modernisation, et pour permettre le développement économique et social de la Martinique, que le jeune député prend cette décision.
En 1947 Césaire crée avec Alioune Diop la revue Présence africaine. En 1948 paraît l’Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache, préfacée par Jean-Paul Sartre, qui consacre le mouvement de la « négritude ».
En 1950, il publie le Discours sur le colonialisme, où il met en exergue l’étroite parenté qui existe selon lui entre nazisme et colonialisme. Il y écrit entre autres choses :
« Oui, il vaudrait la peine d’étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches d’Hitler et de l’hitlérisme et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXe siècle qu’il porte en lui un Hitler qui s’ignore, qu’Hitler l’habite, qu’Hitler est son démon, que s’il le vitupère, c’est par manque de logique, et qu’au fond, ce qu’il ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le crime en soi, le crime contre l’homme, ce n’est pas l’humiliation de l’homme en soi, c’est le crime contre l’homme blanc, c’est l’humiliation contre l’homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique […] »
S’opposant au Parti communiste français sur la question de la déstalinisation6, Aimé Césaire quitte le PC en 1956, s’inscrit au Parti du regroupement africain et des fédéralistes, puis fonde deux ans plus tard le Parti progressiste martiniquais (PPM), au sein duquel il va revendiquer l’autonomie de la Martinique. Il siège à l’Assemblée nationale comme non inscrit de 1958 à 1978, puis comme apparenté socialiste de 1978 à 1993.
Le 17 janvier 1975, Aimé Césaire vote la loi dépénalisant l’avortement dite „loi Veil”7.
En 1966, Césaire est le vice-président du Festival mondial des Arts nègres à Dakar.
Aimé Césaire restera maire de Fort-de-France jusqu’en 2001. Le développement de la préfecture de la Martinique depuis la Seconde Guerre mondiale est caractérisé par un exode rural massif, provoqué par le déclin de l’industrie sucrière et l’explosion démographique créée par l’amélioration des conditions sanitaires de la population. L’émergence de quartiers populaires constituant une base électorale stable pour le PPM, et la création d’emplois pléthoriques à la mairie de Fort-de-France furent les solutions trouvées pour parer à court terme aux urgences sociales de l’époque.
La politique culturelle d’Aimé Césaire est incarnée par sa volonté de mettre la culture à la portée du peuple et de valoriser les artistes du terroir. Elle est marquée par la mise en place des premiers festivals annuels de Fort-de-France en 1972, avec la collaboration de Jean-Marie Serreau et Yvan Labéjof, puis la mise en place d’une structure culturelle permanente grâce à l’installation au Parc Floral de Fort-de-France et dans les quartiers, pour la première fois en Martinique d’une équipe professionnelle autour de Yves Marie Séraline missionné pour cette tâche, à partir d’août 1974. En 1976, à partir des fondations de l’équipe de l’office de la culture provisoire, ce sera la création officielle du Service Municipal d’Action Culturelle (SERMAC) dirigé par Jean-Paul Césaire, qui par le biais d’ateliers d’arts populaires (danse, artisanat, musique) et du prestigieux Festival de Fort-de-France, met en avant des parts jusqu’alors méprisées de la culture martiniquaise. Le Sermac est dirigé depuis quelques années par Lydie Bétis. Cette même année, il reçoit Léopold Sédar Senghor son ami et président du Sénégal à Fort-de-France.
Son Discours du colonialisme fut pour la première fois au programme du baccalauréat littéraire (épreuve de lettres en Terminale) en 1995, avec le Cahier d’un retour au pays natal.
Aimé Césaire s’est retiré de la vie politique (et notamment de la mairie de Fort-de-France en 2001, au profit de Serge Letchimy), mais reste un personnage incontournable de l’histoire martiniquaise jusqu’à sa mort. Après le décès de son camarade Senghor, il est resté l’un des derniers fondateurs de la pensée négritudiste.
Jusqu’à sa mort, Aimé Césaire a toujours été sollicité et influent. On notera sa réaction à la loi française du 23 février 2005 sur les aspects positifs de la colonisation qu’il faudrait évoquer dans les programmes scolaires, loi dont il dénonce la lettre et l’esprit et qui l’amène à refuser de recevoir Nicolas Sarkozy. En mars 2006, Aimé Césaire revient sur sa décision, à la suite de la médiation de Patrick Karam[réf. nécessaire], et reçoit Nicolas Sarkozy puisque l’un des articles les plus controversés de la loi du 23 février 2005 a été abrogé. Il commente ainsi sa rencontre : « C’est un homme nouveau. On sent en lui une force, une volonté, des idées. C’est sur cette base-là que nous le jugerons8. »
À la suite de cette rencontre Patrick Karam obtiendra du ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy qu’il agisse pour donner le nom Aimé Césaire à l’aéroport de Martinique[réf. nécessaire].
Durant la campagne de l’élection présidentielle française de 2007, il soutient activement Ségolène Royal, en l’accompagnant lors du dernier rassemblement de sa vie publique. « Vous nous apportez la confiance et permettez-moi de vous dire aussi l’espérance9 ».
Rétrospectivement, le cheminement politique d’Aimé Césaire apparaît étrangement contourné, en contraste avec la pensée de la négritude qu’il a développée par ailleurs. Tour à tour assimilationniste (départementaliste), indépendantiste et autonomiste (sans que l’on sache précisément ce qu’il entendait par là), Césaire semble avoir été davantage à la remorque des initiatives prises par les gouvernements métropolitains (en matière de décentralisation tout particulièrement) qu’un élément moteur de l’émancipation de son peuple. Il restera sans doute dans les mémoires comme le « nègre fondamental » et comme l’un des grands poètes de langue française du XXe siècle, mais non comme un chef politique ayant véritablement influencé son époque10.
Mort
Le 9 avril 2008, il est hospitalisé au CHU Pierre Zobda Quitman de Fort-de-France pour des problèmes cardiaques. Son état de santé s’y aggrave et il meurt le 17 avril 2008 au matin2.
Hommages
Inscription au Panthéon.
Graffiti en hommage à Aimé Césaire, à Royan (Charente-Maritime).
Préparation de l’hommage à Aimé Césaire au Panthéon, en avril 2011.
Dès l’annonce de sa mort, de nombreuses personnalités politiques et littéraires lui ont rendu hommage comme l’ancien président Nicolas Sarkozy, l’ancien président sénégalais Abdou Diouf ou l’écrivain René Depestre.
Ségolène Royal, Jean-Christophe Lagarde, Christine Albanel, appuyés par d’autres élus, ont demandé son entrée au Panthéon et une pétition a été mise en ligne pour qu’il soit inhumé au Panthéon le 10 mai 200811.
Des obsèques nationales12 ont été célébrées le 20 avril 2008 à Fort-de-France, en présence du chef de l’État. Un grand discours a été prononcé par Pierre Aliker, son ancien premier adjoint à la mairie de Fort-de-France, âgé de 101 ans. Le président de la République n’a pas donné de discours mais s’est incliné devant la dépouille, devant plusieurs milliers de personnes réunies au stade de Dillon13. Il est inhumé au cimetière La Joyaux près de Fort-de-France. Sur sa tombe sont inscrits des mots choisis par Aimé Césaire lui-même et extraits de son Calendrier lagunaire :
« La pression atmosphérique ou plutôt l’historique
Agrandit démesurément mes maux
Même si elle rend somptueux certains de mes mots14 »
D’autres personnalités se sont déplacées, telles Dominique de Villepin, Laurent Fabius, Pierre Mauroy, Lionel Jospin, Yves Jégo, Rama Yade, Bernard Kouchner, François Hollande, François Fillon, Lucette Michaux-Chevry, Victorin Lurel, Michèle Alliot-Marie, Patrick Devedjian, Serge Letchimy et de nombreux ultramarins.
Reprise de son nom
Plusieurs édifices qu’ils soient anciens ou nouveaux notamment des structures scolaires (écoles, collèges…) portent son nom depuis sa mort.
En Martinique : l’aéroport de Fort-de-France – Le Lamentin a été rebaptisé Aéroport Martinique – Aimé Césaire par arrêté du ministre des Transports, de l’Équipement, du Tourisme et de la Mer, Dominique Perben, le 15 janvier 2007.
À Fort-de-France : le collège Aimé-Césaire à Terres-Sainville et le Théâtre Aimé Césaire dans l’ancien Hôtel de ville.
En Île-de-France : la future station Aimé Césaire de la ligne 12 du métro de Paris15.
À Paris : une plaque en son honneur a été dévoilée au Panthéon le 6 avril 2011.
À Limoges : le parvis de la médiathèque a pris le nom de place Aimé-Césaire en 2008.
À Marseille : en avril 2013, lancement des manifestations organisées dans le cadre de l’année du Centenaire Aimé Césaire au Quai d’honneur de la Ville16.
À Gennevilliers : inauguration d’un « espace culturel et social Aimé-Césaire » en septembre 2013.
À Grenoble : le collège Aimé-Césaire3.
Dans les médias
Dans la série télévisée H, le personnage d’Eric Judor se nomme Aymé Cesaire.
Le chanteur Abd Al Malik lui dédie une chanson nommée Césaire (Brazzaville via Oujda), tirée de son album Dante, dans laquelle il récite en conclusion le poème de Césaire Dorsale Bossale.
Son parcours politique
Aime Césaire était député de la Martinique de 1945 à 1993. Il se fait élire pour la première fois pour participer à la première Assemblée Constituante de la Quatrième République en 1945 et sera réélu pour toutes les législatures suivantes jusqu’en 1993. Cette année, il ne se représente pas et soutient le candidat qui le remplacera : Camille Darsières. En plus de son mandat de député, Aimé Césaire est élu en 1945 maire de Fort-de-France en succédant à Victor Sévère. En 2001, il ne se représente pas et il est succédé par Serge Letchimy. Durant cette période, entre 1983 et 1986, il occupe le siège de président du conseil régional de la Martinique.
1945 – 2001 : Maire de Fort-de-France
1945 – 1993 : Député de la Martinique
1983 – 1986 : Président du conseil régional de la Martinique
1945 – 1949 et 1955 – 1970 : Conseiller général de Fort-de-France
Œuvres
Poésie
1939 Cahier d’un retour au pays natal, Revue Volontés no 20, 1939, Pierre Bordas 1947, Présence africaine, Paris, 1956.
1946 Les Armes miraculeuses, 1946, Gallimard, Paris, 1970
1947 Soleil cou coupé, 1947, Éditions K., Paris, 1948
1950 Corps perdu (gravures de Picasso), Éditions Fragrance, Paris, 1950
1960 Ferrements, Seuil, Paris, 1960, 1991
1961 Cadastre, Seuil, Paris, 1961
1976 Œuvres complètes (trois volumes), Desormeaux, Fort-de-France, 1976
1982 Moi, laminaire, Seuil, Paris, 1982
1994 La Poésie, Seuil, Paris, 1994. (Ce volume, qui compile toute l’œuvre poétique de l’auteur, figure au programme de l’agrégation de lettres modernes de 2009 à 2011, au sein du thème de littérature comparée intitulé Permanence de la poésie épique au XXe siècle).
2010 Sept poèmes reniés suivi de La Voix de la Martinique, édition bibliophilique (David Alliot éditeur), Paris, 2010
Théâtre
1958 Et les chiens se taisaient, Présence africaine, Paris, 1958, 1997
1963 La Tragédie du roi Christophe, Présence africaine, Paris, 1963, 1993
1966 Une saison au Congo, Seuil, Paris, 1966, 2001
1969 Une Tempête, d’après La Tempête de William Shakespeare : adaptation pour un théâtre nègre, Seuil, Paris, 1969, 1997
Essais
1948 Esclavage et colonisation, Presses Universitaires de France, Paris, 1948, réédition : Victor Schoelcher et l’abolition de l’esclavage, Éditions Le Capucin, Lectoure, 2004
1950 Discours sur le colonialisme, éditions Réclame, Paris, 1950 ; éditions Présence africaine, 1955
1987 Discours sur la négritude, 1987, Paris, Présence africaine, 2004 (avec le Discours sur le colonialisme).
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