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Iman Omar

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Iman Omar

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Americaine d’origine Egyptienne. Issue, d’une mère poète et du lyçé français d’Alexandrie, dont ma passion pour la langue. Malgré, mes études supérieures en économie, l’art a pris le dessus et je vis de mes peintures. Mes sentiments ont la clé de l’écrin de ma vision et de mes mots, ils font ce qu’ils veulent..Je ne suis que l’instrument qui les couche sur le papier et sur la toile.

***

Afrique Ifrikia

Une simple expression d’Incha allah
Avait tout déclenché ce jour là !
Africain il était !
Premier Amour de mes amours inégalés
Ses yeux, son cœur, son cerveau, ses pieds
Tout me parlait !
Avec lui, j’ai connus l’amour dans sa variété

Amour, propre, impropre et hardi
Amour qui fauche toutes fiertés
Amour des ancêtres mortels
L’orgueil méconnait l’éternel
L’amour est le fiel de la vie
L’Afrique l’a toujours dit
En Arabe, en Français ou en Swahili
Sa terre bleue féconde l’ocre sauvage
Orage fertile, geste en rage et sans âge
Elle dit oui puis non aux désirs du corps
A l’appel du loup, le râle fleure bon et fort
Et aux plaisirs de ces temps
s’ajoute un sentiment tranchant
mécontent, avec un pas triomphant
assoifée, l’’Afrique , a la gorge, sèche,
Elle pleure sa destinée sans cesse
Le monde entier, sans y être né,
Voulait l’exploiter
La dénuder, l’enterrer
Et de sa propre eau, la priver
A la douleur du plaisir, tu as appris à partager
Le miracle d’hannibal et la grandeur des pharaons
Tes diamants, ton ivoire,
Tes crocodiles et serpents
Réduits en peau pour combler le désir profond
Et le néant criant de ces pauvres gens
Ils ont fait de ton cauchemar un bruit d’enfant
Perle de lait, diamants noires, larmes de rosée
Peau tannée, gelée, massacrée
Comment faire?
Pour la rassasier,
L’envelopper,
La faire, danser, chanter, respirer
Et puis la consoler aujourd’hui de ses illuminés!
Elégante, noble, mystérieuse, éffarouchée
Elle est difficile à dissuader
Belle du Nord au Sud, Est, ouest
Pour nous son charme est funeste
Afrique ma bien aimée, ma douce, ma préférée
Dans ta continuité, le Nil a aimé te féconder
Te traverser, te pénétrer
On a bu de ce fleuve, ce géant mâle qui râle
Moise enfant erra au gré du vent
Se trouva au sein de bras nourissants
Il a pu respirer
Le fleuve serpent dans son lit
Retient la clé de la vie
Le Nil a ciselé la complicité
Africain fils de l’Afrique et d’Ifriqiya
Si tu le sais ne détourne plus ton regard
Ni du Nil, ni de la forêt qui a le cafard
Ni même d’Alexandrie et de son phare
Certes, l’Afrique a une mémoire!

Iman Omar, tous droits réservés

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