Fayçal Bouzayen Chemmami
LÈVE-TOI ET MARCHE !
Dans le vent, l’air les ballotte
Au gré des saisons, elles grelottent
Les pensées des hommes en charrette
Muent en misérables girouettes
En eux la constance évolutive, se blâme
L’esprit muable est en grande flamme
Il tonne, gronde comme un destructeur volcan
Devant l’intérêt, il modère sa rage, le perdant
Le cœur brisé, l’aspect est à flatter
L’âme ingrate, il feinte une gloire inventée
Esprit primitif, sans foi ni loi, ni loyauté
Sans repos, tu fais courir malgré nous, un bruit désuet
A la couleur de l’or, vous semblez parler d’amour
La chaleur de votre ton, embellit votre parcours
Hommes religieux, votre chaleur est brûlante
Intégristes de mes deux vous n’offrez que la tourmente
Zéphyr laïc souffle un effluve qui t’évente
Cette terre et sa population sont encore vivantes
Leur fontaine est fraîche avec une eau coulante
Pour parler d’amour et répandre une bouffée épanouissante
Pour peu de temps la lumière s’est faite absente
Notre cœur n’a pas aimé le rêve d’une âme inconstante
On vous a avoué le dédain pour vos idées bergères
Puisqu’on n’adhère pas à vos promesses légères
Des jeunes vous ont cru, le désespoir s’en est rendu maître
Fuient la vie comme des sauvages se tuent en tuant l’être
Votre sainte parole, n’a pas eu pitié de ces âmes égarées
Dieu est peut être parfait, vos hommes l’ont défiguré
Comme un révolver sur la tempe
Votre religion enlaidit l’aspect et donne des crampes
Elle rend le jeune, un être qui rejette et qui rampe
Vivre pour tuer, n’est pas un bon procédé pour lever la hampe
La main de la haine a tué toujours, a tué l’amour
La joie d’aujourd’hui a effacé la douleur du parcours
Le peuple a parlé, son intelligence a tué votre fatalité
Créer, c’est ne pas mourir, c’est une perpétuelle nativité
LA TUNISIE EN MARCHE ! Ou plutôt, RElève toi …
FABC
Fayçal Bouzayen Chemmami, tous droits réservés