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Allaoua Kherib – Leçon de vie

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Allaoua Kherib

Allaoua Kherib

Allaoua Kherib – Leçon de vie

 

Aux enfants du monde entier :                                    
Pour une terre autrement, poème pédagogique.          

Lorsque la pluie tombe
Tout germe, pousse et grandit
L’hiver fini
Vient le printemps
Où tout fleurit
C’est la belle saison.

Les jours passent
Vient l’été
Avec ses grands jours il efface
La nature en beauté.

Reste l’automne
Qui, de saison en saison
Le-voici qui arrive avec son mauvais temps
Et son instabilité.

Cette funeste saison
pour fonction
Par le truchement de son vent
D’emporter les restes de l’été.

Par conséquent
Le mariage des couleurs et du goût
S’interrompt, s’estompe et disparaît.

Ainsi, tout ce que l’eau a construit
A été bien détruit
Mais l’alternance du jour et de la nuit
Renouvelle tout et l’épanouit.

Alors la vie
C’est ceci
Si vous avez bien saisi
La leçon d’aujourd’hui.

Poème pour le concours Un poème pour la planète.
Allaoua Kherib, Paris, le 21 juillet 2015. Tous droits réservés.

Commentaire :

Le poème nous montre une terre – Gaïa – prisonnière des caprices du ciel et de la vie – Ouranos – tant sa fertilité pour le seul bien de ses enfants en dépend. Ces mêmes enfants qu’elle, pour les protéger d’Ouranos qui les mange, les cachent dans son ventre ; et Cronos, son dernier fils, en vengeant sa mère nourricière ne fait pas mieux, car, très vite, il se révèle un tyran pire que son père. Désormais, Gaïa, déçue de la vanité des dieux, erre seule dans l’immensité du cosmos, en quête de son digne héritier.

Après bien des guerres et de générations faites de Titans, de géants et autres monstres, Gaïa – la terre – finit par le trouver en l’homme pour sa condition de commun des mortels. Mais, hélas ! Ces derniers, à leur tour, conscients de la brièveté de leurs vies – pensant à Sénèque -, s’insurgent contre cet autre dieu – Chronos – dont ils sont captifs. Ne pouvant s’en libérer, impuissants, ils se retournent derechef contre la pauvre Gaïa – la terre – en pillant ses richesses au nom de la seule devise : carpe diem ad vitam aeternam.

Fort heureusement, face à l’inconstance du temps – renouvellement cyclique des saisons dans le poème – et la sagacité de l’homme dans sa quête de l’éternité – latente dans le poème -, Gaïa demeure impassible et compte, immuablement, remplir sa mission en nous menant au bout de notre voyage. Conclusion : notre éternité ne vaut celle de la terre dont dépendent bien des vies, pensant à d’autres espèces qui y ont droit aussi.

 

Publié par online-litterature

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