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Littérature française – Auteurs à connaître au bac de français
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0:09:05 Lecture audio: Molière, L’Avare – extraits
Présentation
Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est un comédien et dramaturge français, qui s’associe avec une dizaine de camarades, pour former la troupe de l’Illustre Théâtre.
L’œuvre de Molière, une trentaine de comédies en vers ou en prose, accompagnées ou non d’entrées de ballet et de musique, reste l’une des références de la littérature universelle.
L’Avare, de son titre complet L’Avare ou l’École du mensonge, est une comédie de caractère en cinq actes et en prose, adaptée de La Marmite (Aulularia) de Plaute.
Le personnage principal est Harpagon, caractérisé par son avarice caricaturale. Il tente de marier sa fille de force, tout en protégeant obstinément une cassette pleine d’or.
L’Avare est représentée pour la première fois sur la scène du Palais-Royal.
Résumé
Acte I – à Paris, dans la maison d’Harpagon.
Harpagon est un bourgeois riche et avare, qui a dissimulé dans le jardin, une cassette qui renferme dix mille écus d’or. Il a peur qu’on la découvre et qu’on la lui vole.
Sa fille Élise est amoureuse de Valère, un fils de noble au service de son père.
Son fils Cléante, qui ne supporte pas l’avarice de son père, souhaite épouser Mariane, une jeune femme sans fortune.
Harpagon est suspicieux et se méfie de tout le monde, même de ses enfants.
Finalement, il dévoile ses intentions : il va épouser Mariane, Élise est promise à Anselme – un vieillard, et Cléante est destiné à une veuve. La jeune fille refuse énergiquement, mais Valère est rusé et prend Harpagon par la ruse dans un filet invisible.
Acte II – Cléante a besoin de quinze mille francs.
La Flèche, son valet, se charge de lui trouver un prêteur, mais il finit par découvrir que l’usurier n’est autre que son père.
Frosine est une intrigante qui persuade Harpagon que Mariane, une personne pauvre qui ignore les dépenses, est une femme qui préfère les hommes âgés et donc, elle serait disposée à se marier avec lui.
Acte III – la signature du contrat de mariage
Harpagon invite Mariane à dîner, mais sermonne Maître Jacques, pour que les dépenses soient limitées.
Le cuisinier proteste, mais Valère aussi prône l’économie. Par cela, Maître Jacques reçoit des coups de bâton, et songe à se venger. Frosine introduit Mariane dans la maison. Elle est nerveuse de rencontrer son futur époux, et dégoûtée par son physique.
Cléante arrive et reconnaît dans le jeune homme, l’objet de ses pensées. Dans une conversation entre les amoureux, ils s’avouent leurs sentiments réciproques. Cléante retire une bague de grande valeur du doigt de son père, et l’offre à celle qu’il aime, en son nom propre.
Acte IV – Les deux jeunes amoureux
Harpagon surprend son fils en train de baiser la main de Mariane.
Il veut sonder son fils et connaître ses espoirs. Pour cela, il prétend avoir changé ses projets et renoncé au mariage.
Le fils est naïf et parle à son père de son amour pour la jeune fille et son désir de l’épouser.
Harpagon est furieux.
Maître Jacques intervient pour les séparer et leur fait croire à chacun que l’autre a abandonné la partie, mais la réconciliation est de courte durée.
La Flèche arrive avec la cassette des dix mille écus d’or, qu’il a lui-même dérobée. Harpagon promet de trouver le coupable et de le châtier.
Acte V – Harpagon et sa cassette
Harpagon demande un commissaire de police pour enquêter le vol de la cassette.
Maître Jacques désigne Valère qui arrive à ce moment.
Pensant que ses sentiments pour Élise sont connus, il admet qu’elle est secrètement sa fiancée.
Harpagon comprend avec retard et la fureur le reprend.
Anselme, qui doit épouser Élise, entre en scène alors que Valère a commencé le récit de son histoire. Il comprend que Valère et Mariane sont ses enfants, qu’il croyait péris dans un naufrage, il y a fort longtemps.
Valère épouse Élise, Cléante épouse Mariane, et Harpagon accepte leurs mariages, mais Anselme paye tout.
Harpagon reste avec sa cassette.
Analyse
Harpagon, père de Cléante et d’Élise, et amoureux de Mariane, est le personnage principal.
La comédie traite sous une forme burlesque de sujets au premier abord guère amusants : l’avarice et la tyrannie domestique, l’égoïsme et le sexisme.
Harpagon est veuf, et il pense pouvoir s’acheter une douceur conjugale pour ses vieux jours. Il est un noble qui a une vie sordide, et compte marier sa fille au seigneur Anselme, noble et gentilhomme.
Il a aussi la profession d’usurier, mais en secret puisque c’est incompatible avec son rang.
Ses projets sont ruinés et la seule consolation qui lui reste est enfermée dans une cassette.
PERSONNAGES
Harpagon, père de Cléante et d’Élise, et amoureux de Mariane
Cléante, fils d’Harpagon, amant de Mariane
Élise, fille d’Harpagon, amante de Valère
Valère, fils d’Anselme et amant d’Élise
Mariane, amante de Cléante et aimée d’Harpagon
Anselme, père de Valère et de Mariane
Frosine, femme d’intrigue
Maître Simon, courtier
Maître Jacques, cuisinier et cocher d’Harpagon
La Flèche, valet de Cléante
Dame Claude, servante d’Harpagon
Brindavoine et La Merluche sont les laquais d’Harpagon
Un commissaire et son clerc.
Citations célèbres
Harpagon :
Sans dot.
C’est la réplique qu’Harpagon répète de façon comique.
Comme ça il veut désamorcer tous les arguments de Valère contre le mariage d’Elise, qui n’aime pas son futur mari mais l’épousera sans qu’Harpagon doive fournir de dot.
Quand il y a à manger pour huit, il y en a bien pour dix.
(acte III, scène 1)
Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger.
(acte III, scène V)
Hélas ! mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami ! On m’a privé de toi ; et puisque tu m’es enlevé, j’ai perdu mon support, ma consolation, ma joie ; tout est fini pour moi, et je n’ai plus que faire au monde ! Sans toi, il m’est impossible de vivre.(..)
(C’est la paroxysme de la tirade d’Harpagon lorsqu’il s’aperçoit que sa cassette pleine d’or a disparu. Le monologue est étroitement emprunté à celui de La Marmite de Plaute).
La Flèche :
La peste soit de l’avarice et des avaricieux !
(acte I, scène 3)
Qui se sent morveux, qu’il se mouche.
(Devenu un proverbe)
Élise :
Tous les hommes sont semblables par les paroles; et ce n’est que les actions qui les découvrent différents.
(acte I, scène 1)
Lecture audio
Maître Jacques
Monsieur, puisque vous le voulez, je vous dirai franchement qu’on se moque partout de vous, qu’on nous jette de tous côtés cent brocards à votre sujet, et que l’on n’est point plus ravi que de vous tenir au cul et aux chausses, et de faire sans cesse des contes de votre lésine. L’un dit que vous faites imprimer des almanachs particuliers, où vous faites doubler les quatre-temps et les vigiles, afin de profiter des jeûnes où vous obligez votre monde ; l’autre, que vous avez toujours une querelle toute prête à faire à vos valets dans le temps des étrennes ou de leur sortie d’avec vous, pour vous trouver une raison de ne leur donner rien. Celui-là conte qu’une fois vous fîtes assigner le chat d’un de vos voisins, pour vous avoir mangé un reste d’un gigot de mouton ; celui-ci, que l’on vous surprit, une nuit, en venant dérober vous-même l’avoine de vos chevaux ; et que votre cocher, qui étoit celui d’avant moi, vous donna, dans l’obscurité, je ne sais combien de coups de bâton, dont vous ne voulûtes rien dire. Enfin, voulez-vous que je vous dise ? On ne sauroit aller nulle part où l’on ne vous entende accommoder de toutes pièces. Vous êtes la fable et la risée de tout le monde ; et jamais on ne parle de vous que sous les noms d’avare, de ladre, de vilain et de fesse-matthieu.
(ACTE TROISIÈME, Scène V).
HARPAGON
seul, criant au voleur dès le jardin, et venant sans chapeau
Au voleur ! au voleur ! à l’assassin ! au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné ; on m’a coupé la gorge : on m’a dérobé mon argent. Qui peut-ce être ? Qu’est-il devenu ? Où est-il ? Où se cache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ? N’est-il point là ? n’est-il point ici ? Qui est-ce ? Arrête. (À lui-même, se prenant par le bras.) Rends-moi mon argent, coquin… Ah ! c’est moi ! Mon esprit est troublé, et j’ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais. Hélas ! mon pauvre argent ! mon pauvre argent ! mon cher ami ! on m’a privé de toi ; et puisque tu m’es enlevé, j’ai perdu mon support, ma consolation, ma joie : tout est fini pour moi, et je n’ai plus que faire au monde. Sans toi, il m’est impossible de vivre. C’en est fait ; je n’en puis plus ; je me meurs ; je suis mort ; je suis enterré. N’y a-t-il personne qui veuille me ressusciter, en me rendant mon cher argent, ou en m’apprenant qui l’a pris. Euh ! que dites-vous ? Ce n’est personne. Il faut, qui que ce soit qui ait fait le coup, qu’avec beaucoup de soin on ait épié l’heure ; et l’on a choisi justement le temps que je parlais à mon traître de fils. Sortons. Je veux aller quérir la justice, et faire donner la question à toute ma maison ; à servantes, à valets, à fils, à fille, et à moi aussi. Que de gens assemblés ! Je ne jette mes regards sur personne qui ne me donne des soupçons, et tout me semble mon voleur. Hé ! de quoi est-ce qu’on parle là ? de celui qui m’a dérobé ? Quel bruit fait-on là-haut ? Est-ce mon voleur qui y est ? De grâce, si l’on sait des nouvelles de mon voleur, je supplie que l’on m’en dise. N’est-il point caché là parmi vous ? Ils me regardent tous, et se mettent à rire. Vous verrez qu’ils ont part, sans doute, au vol que l’on m’a fait. Allons, vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges, des gênes, des potences, et des bourreaux ! Je veux faire pendre tout le monde ; et si je ne retrouve mon argent, je me pendrai moi-même après.
(ACTE QUATRIÈME, Scène VII)
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