Poesis

Art Classique et Contemporain, Livres Audio, Science, Mystère, Android

Assia Djebar

| 0 Comentarii

Avez-vous vu ? 

Littérature française – Auteurs à connaître au bac de français

Voir aussi :

L’ÉCOLE EN LIGNE – BIBLIOTHÈQUE GRATUITE EN LIGNE, Assistance scolaire gratuite : Lycée, Collège, Primaire, Baccalauréat Littéraire, BAC de Français

La première auteure nord-africaine élue à l’Académie française

Assia Djebar – nom de plume de Fatima-Zohra Imalayène – est une femme de lettres algérienne d’expression française, élue à l’Académie française en 2005, et devenant ainsi la première auteure nord-africaine à y être reçue.

Assia Djebar est linguiste, réalisatrice, professeure, traductrice, écrivaine, historienne.

Elle est née le 30 juin 1936 à Cherchell – département d’Alger, dans l’actuelle wilaya de Tipaza et  morte le 6 février 2015 à Paris.

Assia Djebar, considérée comme l’un des auteurs les plus célèbres et les plus influents du Maghreb, est l’auteur de nombreux romans, nouvelles, poésies et essais. Elle a aussi écrit pour le théâtre et a réalisé plusieurs films.

Œuvres principales

La Femme sans sépulture (d) (2002)

Nulle part dans la maison de mon père (d) (2007)

Ces voix qui m’assiègent :  En marge de ma francophonie (d) (1999)

L’Amour, la fantasia (d) (1985)

Femmes d’Alger dans leur appartement (d) (1980)

Biographie

Assia Djebar naît dans une famille de la petite bourgeoisie traditionnelle algérienne. Son père, Tahar Imalhayène, est un instituteur chenoui originaire de Gouraya et sa mère, Bahia Sahraoui, appartient à la famille des Berkani.

Assia Djebar passe son enfance à Mouzaïaville (Mitidja). Elle étudie à l’école française et puis, dans une école coranique privée. À partir de 10 ans, elle étudie au collège de Blida et commence à apprendre le grec ancien, le latin et l’anglais. Elle obtient le baccalauréat en 1953 puis entre en hypokhâgne au lycée Bugeaud d’Alger (actuel lycée Emir Abdelkader).

En 1954, elle entre en khâgne au lycée Fénelon de Paris, et l’un de ses professeurs est Dina Dreyfus. L’année suivante, elle va à l’École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres et choisit l’étude de l’Histoire, étant la première femme algérienne à intégrer l’École.

En 1956, en décidant de suivre le mot d’ordre de grève de l’UGEMA, l’Union générale des Étudiants musulmans algériens, elle ne passe pas ses examens et est exclue de l’école.

A cette occasion elle écrit son premier roman, La Soif, signé par un nom de plume, Assia Djebar : Assia, la consolation, et Djebar, l’intransigeance.

Elle épouse l’écrivain Walid Garn, pseudonyme de l’homme de théâtre Ahmed Ould-Rouis, puis quitte la France pour l’Afrique du Nord.

En raison de son talent littéraire, le Général de Gaulle lui-même demande sa réintégration dans l’École, en 1959. Maintenant elle étudie et enseigne l’histoire moderne et contemporaine du Maghreb à la Faculté des lettres de Rabat. Aidée par l’islamologue Louis Massignon, elle monte un projet de thèse sur Lalla Manoubia, une sainte matrone de Tunis.

Elle retourne en Algérie le 1er juillet 1962 et est nommée professeur à l’université d’Alger, le seul professeur à dispenser des cours d’histoire moderne et contemporaine de l’Algérie. C’est la période de transition post-coloniale, quand la question de la langue de l’enseignement se pose. L’enseignement en arabe littéraire est imposé, mais elle refuse et quitte l’Algérie.

En 1965, elle décide d’adopter, avec Walid Garn, l’orphelin Mohamed Garne.

Jusqu’en 1975 elle réside le plus souvent en France, et séjourne régulièrement en Algérie. Elle épouse en secondes noces Malek Alloula, dont elle se sépare par la suite.

Elle trouve un autre mode d’expression artistique, le cinéma, et pendant une dizaine d’années, elle délaisse l’écriture pour se tourner vers celui-ci.

Ses réalisations sont les deux films :

La Nouba des Femmes du Mont Chenoua en 1978, long-métrage qui lui vaudra le prix de la critique internationale à la Biennale de Venise de 1979, et un court-métrage, La Zerda ou les chants de l’oubli, en 1982.

De 1997 à 2001, elle dirige le Centre d’études francophones et françaises, à l’université d’État de Louisiane.

En 1999, elle soutient sa thèse à l’université Paul-Valéry Montpellier , au sujet de sa propre œuvre et, la même année, elle est élue membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.

Elle enseigne à compter de 2001 au département d’études françaises de l’université de New York.

Le 16 juin 2005, elle est élue au fauteuil 5 de l’Académie française, succédant à Georges Vedel, et y est reçue le 22 juin 2006. Elle est docteur honoris causa de l’université de Vienne (Autriche), de l’université Concordia de Montréal (Canada) et de l’université d’Osnabrück (Allemagne).

Elle meurt à 78 ans, le 6 février 2015, à Paris.

Distinction reçue            

Commandeur des Arts et des Lettres‎

Neustadt International Prize for Literature (1996)

Prix de la paix des libraires allemands (2000)

Chevalier de la Légion d’honneur‎

Grand prix de la francophonie (1999)

Docteur honoris causa de l’université de Vienne

Docteur honoris causa de l’université Concordia

Sociétés savantes :

2005 : Élue membre de l’Académie française

1999 : Élue membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique

Elle a reçu des Prix :

2006 : Prix international Grinzane Cavour pour la lecture – Turin, Italie

2005 : Prix international Pablo Neruda – Italie

2000 : Prix de la paix des libraires allemands – Francfort

1999 : Prix de la revue Études françaises, pour : Ces voix qui m’assiègent… en marge de ma francophonie

1998 : Prix international de Palmi – Italie

1997 : Prix Marguerite Yourcenar – Boston

1996 : Neustadt International Prize for Literature – États-Unis

1995 : Prix Maurice Maeterlinck, Bruxelles

1989 : Literaturpreis des Ökumenischen Zentrums, Francfort, pour Ombre sultane

1979 : Prix de la Critique internationale à la Biennale de Venise, pour La Nouba des Femmes du Mont Chenoua, long métrage

Les Thèmes de son œuvre

Parfois, les écrits de Assia Djebar partent de l’individuel, voire de l’autobiographique, pour évoquer des thèmes collectifs. Ainsi, elle a dépeint la situation de sa génération à plusieurs reprises, confrontée aux valeurs de deux communautés et de deux cultures.

Par exemple, Les Enfants du nouveau monde (1962) et Les Alouettes naïves (1967) se placent durant la guerre d’indépendance algérienne, qui n’est pas terminée au moment où le premier de ces romans est écrit, et évoquent le rôle des femmes au quotidien, leur claustration dans la société traditionnelle algérienne et leur désir d’émancipation.

Femmes d’Alger dans leur appartement (1980) est un recueil de nouvelles qui emprunte son titre aux tableaux d’Eugène Delacroix et de Pablo Picasso. Au-delà du dialogue avec ces œuvres picturales, c’est l’histoire des femmes d’Alger, du pouvoir patriarcal et de la colonisation.

Loin de Médine (1991) rappelle les événements qui entourent les derniers jours du Prophète Mahomet et le rôle des femmes dans ces événements.

Dans Le Blanc de l’Algérie (1996), elle s’insurge contre le retour d’une terreur meurtrière en Algérie, et tente de remonter le fil du temps pour rendre intelligible l’origine du mal.

La Disparition de la langue française (2003) est un ouvrage consacré à cette langue imposée puis assumée comme langue d’écriture.

Nulle part dans la maison de mon père (2007) est un récit intimiste sur la fin de son adolescence, le refus d’une société patriarcale, les interdits qui étouffaient sa vie à l’époque et la liberté dont semblaient jouir, en regard, ses condisciples européennes.

Ses principales œuvres littéraires

Les œuvres d’Assia Djebar ont été traduites en 21 langues.

Nulle part dans la maison de mon père, Éd. Fayard, Paris, 2007, 407 p. (ISBN 9782213635408) (roman)

La Disparition de la langue française, Éd. Albin Michel, Paris, 2003, 306 p. (ISBN 9782226141651) (roman)

La Femme sans sépulture, Éd. Albin Michel, Paris, 2002, 219 p. (ISBN 2226131868) (roman)

Ces voix qui m’assiègent… en marge de ma francophonie, Éd. Presses de l’Université de Montréal, Montréal, 1999, 272 p. (ISBN 9782760617506) / Éd. Albin Michel, Paris, 1999, 272 p. (ISBN 9782226108234) (essai)

Les Nuits de Strasbourg, roman, Actes Sud, 1997, 408 p. (ISBN 9782742714056) (roman)

Oran, langue morte, Éd. Actes Sud, Paris, 1997, 380 p. (ISBN 9782742734450) (nouvelles)

Le Blanc de l’Algérie, Éd. Albin Michel, Paris, 1996, 250 p. (ISBN 9782253153405) (récit)

Vaste est la prison, Éd. Albin Michel, Paris, 1995, 351 p. (ISBN 9782253152224) (roman)

Loin de Médine, Éd. Albin Michel, Paris, 1991, 314 p. (ISBN 9782226052599) (roman)

Ombre sultane, roman, J.-C. Lattès, 1987 (roman)

L’Amour, la fantasia, roman, J. C. Lattès/Enal, 1985 (roman)

Femmes d’Alger dans leur appartement, nouvelles (1980)

Rouge l’aube, théâtre (1969)

Poèmes pour l’Algérie heureuse, poésie (1969)

Les Alouettes naïves, Éd. Julliard, Paris, 1967 (roman)

Les Enfants du Nouveau Monde, Éd. Julliard, Paris, 1962 (roman)

Les Impatients, Éd. Julliard, Paris, 1958 (roman)

La Soif, Éd. Julliard, Paris, 1957 (roman)

Hommages et postérité

Journée hommage à Montréal.

En 2016, la Journée Assia Djebar est instaurée à Montréal, elle est célébrée annuellement le 16 juin par l’Union des écrivaines et écrivains québécois (UNEQ), l’organisme Racines et Confluences, les éditions Mémoire d’encrier et la compagnie de production artistique et cinématographique SN Production.

Prix Assia Djebar du roman

Le Prix Assia Djebar du roman est un prix littéraire algérien créé en 2015 pour promouvoir la production littéraire algérienne.

Assia_Djebar, photo de Michel-georges bernard.

Assistance scolaire gratuite, Collège, Primaire, Littérature, Lycée, Résumé, Baccalauréat Littéraire, BAC.

A ne pas manquer :

Lasă un răspuns

Câmpurile obligatorii sunt marcate cu *.


Blue Captcha Image Refresh

*