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Al-Qaïda

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Au début de 2014, Al-Qaïda est devenue un mouvement regroupant plusieurs organisations structurées, qui contrôlent de vastes territoires en Irak (sous le nom de « l’Etat islamique en Irak et au Levant »), en Syrie et au Yémen, et disposent de véritables armées, équipées d’armes de tous calibres, de véhicules de transport, et parfois de blindés. Le Liban est devenu une terre de jihad.
L’organisation est dirigée par l’énigmatique et impitoyable Abou Bakr al-Baghdadi et elle est active à Mosul, au Nord, à Diyala, à l’Est, et Salaheddine, dans le Centre-Nord.
En Syrie, c’est l’EIIL et le Front al-Nosra, dirigé par Abou Mohammad al-Joulani, un vétéran de la guerre d’Irak contre les Américains, qui a fait acte d’allégeance au chef suprême et successeur d’Oussama ben Laden, Ayman al-Zawahiri.
Au Yémen, son dernier fait d’arme est l’attentat suicide et la fusillade dans un hôpital du ministère yéménite de la Défense, le 5 décembre 2013, avec 52 morts et quelque 200 blessés, des médecins, des infirmiers et des patients en majorité.
Al-Qaïda est non seulement présente au Liban mais elle y dispose aussi d’une infrastructure opérationnelle et de sanctuaires. L’affaire Majed al-Majed en est la preuve. Il dirigeait depuis 2009 les Brigades Abdallah Azzam, qui ont revendiqué le double attentat suicide contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth, le 19 novembre dernier. Elles sont considérées comme la branche libano-palestinienne d’al-Qaïda. Al-Majed est mort à cause de la détérioration de son état de santé.
Le célèbre institut américain Stratfor a accusé l’Arabie saoudite de s’être débarrassée de Majed al-Majed pour l’empêcher de parler.
L’un des deux kamikazes qui ont attaqué l’ambassade d’Iran était un Libanais de 21 ans, Mouïn Abou Dahr, originaire de Saïda. L’autre, Adnane Moussa al-Mohammad, était un Palestinien résidant au Liban.
Qouteiba al-Satem, de Wadi Khaled, dans le Nord. L’attentat est revendiqué par l’EIIL, qui a juré de lancer d’autres attaques contre les quartiers chiites afin de « punir » le Hezbollah, qui combat aux côtés de l’armée du président Bachar al-Assad.
Des extrémistes libanais et étrangers travaillent en réseaux entre toutes ces régions et disposent d’une infrastructure leur permettant de préparer des voitures piégées en Syrie, de les transporter dans n’importe quelle région du Liban, où elles sont livrées à des kamikazes recrutés sur place, qui iront ensuite les faire exploser contre des cibles choisies à l’avance.
Al-Qaïda et consort n’auraient pas pu recruter et agir avec autant de liberté s’ils ne bénéficiaient pas d’un capital de sympathie chez une certaine frange de la population. La principale formation sunnite du pays, le Courant du futur, accuse le Hezbollah de vouloir affaiblir les modérés pour n’avoir en face de lui que des extrémistes, afin de justifier le maintien de son arsenal et sa participation au conflit syrien. Le Hezbollah rejette naturellement tous ces arguments. Il accuse l’Arabie saoudite et ses alliés libanais de jouer sur la fibre sectaire pour resserrer les rangs des sunnites face à l’Iran et ses alliés régionaux. Il se défend de toute arrière-pensée confessionnelle, rappelant qu’il a été, pendant des années, le principal soutien du Hamas et du Jihad islamique palestinien, deux mouvements sunnites. Le Hezbollah soupçonne ses adversaires de vouloir le désarmer pour faire le jeu d’Israël.

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