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Littérature française – Auteurs à connaître au bac de français

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Alexandre Dumas

Alexandre Dumas (24 juillet 1802 – 5 décembre 1870), dit aussi Alexandre Dumas père, est un écrivain français, le père d’Alexandre Dumas (1824-1895) dit « Dumas fils », auteur de La Dame aux camélias.

Alexandre Dumas est un auteur prolifique, qui s’oriente vers le roman historique tel que la trilogie Les Trois Mousquetaires (1844), Vingt Ans après (1845) et Le Vicomte de Bragelonne (1847), ou encore Le Comte de Monte-Cristo (1844-1846), La Reine Margot (1845) et La Dame de Monsoreau (1846).

Le Comte de Monte-Cristo

Le Comte de Monte-Cristo est un roman écrit avec la collaboration d’Auguste Maquet, partiellement inspiré de faits réels, empruntés à la vie de Pierre Picaud.

Le roman commence au début du règne de Louis XVIII, le 24 février 1815, jour où Napoléon quitte l’île d’Elbe. Le même jour, Edmond Dantès, jeune marin de dix-neuf ans, second du navire Le Pharaon, débarque à Marseille pour s’y fiancer avec la belle Catalane Mercédès. Trahi par des amis jaloux et dénoncé comme conspirateur bonapartiste, il est enfermé dans une geôle du château d’If, au large de Marseille. Après quatorze années, instruit en secret par son compagnon de captivité, l’abbé Faria, il réussit à s’évader et prend possession d’un trésor caché dans l’île de Montecristo. Riche et puissant, Dantès se fait passer pour divers personnages, dont le comte de Monte-Cristo. Il veut se venger de ceux qui l’ont accusé à tort et fait emprisonner.

Résumé

Le jeune officier Edmond Dantès revient d’un voyage à bord du navire Pharaon, appartenant à l’armateur Pierre Morrel. Il est accueilli par Morrel qui lui promet de le nommer capitaine, et Dantès est au comble du bonheur, car il va ainsi pouvoir aider financièrement son vieux père et épouser sa belle fiancée, la Catalane Mercédès. Son bonheur suscite la jalousie de quelques amis, comme Danglars, le comptable du bateau, qui veut aussi le poste de capitaine du Pharaon, ou le pêcheur catalan Fernand Mondego, cousin et amoureux de Mercédès.

Ils vont comploter pour se débarrasser d’Edmond, et le font passer pour un dangereux bonapartiste. Edmond Dantès est ainsi arrêté le jour de son mariage et interrogé par le substitut du procureur du roi, Gérard de Villefort.

« M. le Procureur du roi est prévenu, par un ami du trône et de la religion, que le nommé Edmond Dantès, second du navire le Pharaon, arrivé ce matin de Smyrne, après avoir touché à Naples et à Porto-Ferrajo, a été chargé, par Murat, d’une lettre pour l’usurpateur, et, par l’usurpateur, d’une lettre pour le comité bonapartiste de Paris.

On aura la preuve de son crime en l’arrêtant, car on trouvera cette lettre ou sur lui, ou chez son père, ou dans sa cabine à bord du Pharaon. »

Le substitut l’envoie directement au château d’If comme prisonnier d’État et par la même occasion, il parvient grâce à cette action à être promu.

Dantès désespère dans sa captivité jusqu’à songer au suicide, mais a la chance de faire la connaissance de l’abbé Faria, un autre prisonnier qui, voulant s’évader, a creusé un tunnel durant sept ans, qui débouche non sur la mer mais dans la cellule de Dantès.

L’abbé Faria est très érudit et lui donne une éducation exceptionnelle en économie, en sciences, en politique et philosophie, et lui explique le fonctionnement de la société et du grand monde. Il sera pour Dantès comme un second père. Le prêtre lui raconte qu’il a été victime d’un complot tramé par Danglars et Fernand, et lui fait part également d’un secret qui le fait lui-même passer pour fou : il est le dépositaire d’un immense trésor, celui des Spada, enfoui depuis des siècles dans l’île de Montecristo. Ils décident alors de préparer ensemble leur évasion, mais le vieux prêtre meurt et Edmond, pour s’échapper, prend sa place dans le sac où le corps a été cousu. Il comprend au dernier moment que tous les prisonniers morts en captivité sont jetés à la mer avec aux pieds un boulet de trente-six au château d’If.

C’est le couteau de l’abbé qui lui permet de s’échapper du sac et de recouvrer la liberté. Il nage environ sept kilomètres et sera récupéré sur un bateau de contrebandiers avec lesquels il noue des liens. C’est comme ça qu’il parvient à atteindre l’île de Montecristo et devient très riche grâce au trésor des Spada dont il prend possession. Ensuite, Dantès revient à Marseille, apprend que son père est mort de faim, et que sa fiancée Mercédès, croyant à son décès, a épousé Fernand et lui a donné un fils, Albert.

Se faisant passer auprès de Caderousse, le moins impliqué dans le complot, il se fait raconter l’incroyable destinée de ses ennemis et leur fulgurante ascension sociale. Il donne à Caderousse un diamant prétendument légué par Edmond. Caderousse, cupide et voulant le diamant et son montant pour lui seul, assassine sa femme et un bijoutier et est condamné aux galères.

Edmond sauve de la ruine et du suicide l’armateur Morrel, qui a aidé son père et avait voulu, quatorze ans plus tôt, le nommer capitaine du Pharaon, et part pour l’Orient où il va étendre encore l’immense culture que lui avait donnée Faria, augmenter sa fortune colossale et mettre minutieusement au point sa vengeance.

Vingt-trois ans après son emprisonnement et neuf après son évasion, il a quarante-deux ans et se fait appeler désormais le comte de Monte-Cristo. Il organise l’enlèvement puis la libération du fils de Mercédès, le jeune vicomte Albert de Morcerf, tombé dans les griffes du bandit romain Luigi Vampa, pendant le carnaval de Rome. Reconnaissant, Albert l’introduit dans la haute société parisienne. Il retrouve Danglars, qui s’est enrichi et est devenu banquier et baron. Villefort, l’ancien substitut, est procureur du roi à Paris, et Fernand, qui a épousé Mercédès, est maintenant le comte de Morcerf et siège à la Chambre des pairs. Monte-Cristo va réussir à les acculer au déshonneur, à la ruine, à la folie et à la mort. Seul Danglars, bien que ruiné, est épargné de corps et d’esprit, car Monte-Cristo, à la suite de la mort imprévue du fils de Villefort, a jugé que sa vengeance était arrivée à son terme.

Le comte attaque d’abord Villefort, dont l’épouse empoisonne, afin que son fils Édouard soit seul héritier.

Son épouse aussi s’empoisonne mais, autant par vengeance que par amour insensé, elle tue également leur jeune fils. Villefort cherche à faire condamner le bandit Benedetto, que Monte-Cristo a recueilli et introduit en société, mais qui se révèle être son fils non désiré, qu’il eut avec la baronne Danglars. Cette révélation porte atteinte à son intégrité même et le pousse à démissionner du poste de procureur au roi. Il se précipite à sa maison où il les trouve tous deux morts, la femme et le fils, et Villefort perd la raison.

Fernand, l’ancien pêcheur catalan, n’est parvenu à s’enrichir et à obtenir son titre de comte de Morcerf qu’en trahissant d’abord Napoléon, puis son protecteur, Ali Tebelin, pacha de Janina.

Monte-Cristo a retrouvé Haydée, la fille du pacha, et est parvenu à la sortir de l’esclavage où Fernand l’avait réduite.

Le fils du comte de Morcerf, Albert de Morcerf, provoque le comte en duel. Mercédès, reconnaissant qu’il est Edmond Dantès, le supplie d’épargner son fils, et il abandonne sa vengeance, décide de se laisser tuer par Albert et informe Mercédès de l’origine de sa disparition. Mercédès informe Albert et le pousse à pardonner au comte de Monte-Cristo. Le comte de Morcerf est déclaré coupable et doit quitter la Chambre des pairs. Ne pouvant supporter son humiliation, Morcerf se suicide. Mercédès part avec son fils, abandonnant demeure, fortune, bijoux et rang social, à Marseille, dans la petite maison du père Dantès dont Edmond lui a fait cadeau.

Pendant ce temps, Monte-Cristo s’attaque aussi à Danglars et va presque parvenir à le ruiner. Il s’arrange ensuite pour l’acculer à « vendre » – en mariage à sa fille Eugénie un prétendu aristocrate italien, le prince Andrea Cavalcanti, personnage fabriqué par le comte. Le jour de la signature du contrat, la fiancée découvrira que Benedetto n’est prince et qu’il s’agit d’un forçat évadé, l’enfant adultérin que Villefort a eu avec Madame Danglars.

Danglars, piégé par Monte-Cristo et préférant une bonne banqueroute à une mauvaise prison, s’est enfui à Rome, puis reconnaît Edmond Dantès et se repent du mal qu’il a causé. Edmond accorde la grâce à son dernier ennemi, lui laisse son dernier argent et l’invite même à dîner : « Et maintenant, mangez et buvez ; ce soir je vous fais mon hôte ». Abandonné ensuite et à demi-fou, Danglars s’aperçoit qu’en une nuit ses cheveux sont devenus blancs, alors que Caderousse et Morcerf sont morts et que Villefort a perdu la raison.

Sa vengeance accomplie mais torturé de questions sur le droit de se faire justice et de se substituer à Dieu, Monte-Cristo repart pour l’Orient en compagnie de la femme qu’il aime, Haydée.

Il a richement doté Valentine et Maximilien et leur a fait cadeau de son île en ne leur laissant qu’un bref message : « Attendre et espérer ! ».

Personnages

– Edmond Dantès, alias comte de Monte-Cristo, dénoncé par ses « amis » Fernand et Danglars comme espion bonapartiste et envoyé au château d’If, prison située au large de Marseille. Pour reconstituer la vérité sur le crime qui lui a fait perdre quatorze années de sa vie, il prendra de nombreux déguisements et mènera ses plans de vangeance.

– Mercédès Herrera, d’abord fiancée à Edmond Dantès puis, l’épouse de Fernand Mondego, devenu comte de Morcerf, et la mère d’Albert de Morcerf.

– Fernand Mondego, pêcheur catalan, dénonciateur d’Edmond, devenu comte de Morcerf et pair de France, qui épouse Mercédès.

– Danglars, comptable sur le navire le Pharaon, arriviste et opportuniste, jaloux de l’ascension d’Edmond. Il épouse la veuve de monsieur de Nargonne, qui a déshonoré son mari en le trompant avec Villefort.

– Gérard de Villefort, substitut du procureur à Marseille, ensuite nommé procureur du Roi à Paris, jette Edmond en prison en sachant que celui-ci est innocent.

– Maximilien Morrel, protégé du comte de Monte-Cristo, le cadet des enfants de Morrel père, honnête et vertueux armateur sur un des navires duquel Dantès a servi comme second.

– L’abbé Faria, prisonnier au château d’If, qui transmet à Edmond une large part de son immense savoir, et lui révèle l’emplacement d’un immense trésor caché depuis très longtemps sur l’île de Monte-Cristo. Sa mort permettra l’évasion audacieuse d’Edmond.

– Albert de Morcerf, fils de Mercédès et de Fernand, qui devient l’ami de Monte-Cristo.

–Haydée, la fille d’Ali Tebelin, pacha de Janina, vendue aux Turcs par Fernand à la suite de sa trahison. Monte-Cristo l’a sauvée en la rachetant au marchand El Kobbir afin de perdre Morcerf.

Thème

Après Dumas, plusieurs romanciers ont repris le thème du prisonnier qui s’évade pour se venger de l’accusation crapuleuse portée contre lui :

– Paul Féval, Les Habits Noirs, 1863.

– Lewis Wallace, Ben-Hur, 1880.

– Karl May, Le fils perdu ou Le prince de la misère, 1884-1886.

– Jules Verne, Mathias Sandorf, 1885.

– Michel Zévaco, Le Pont des Soupirs et Les Amants de Venise, paru en feuilleton en 1901.

– Jeffrey Archer, Seul contre tous, 2008.

 

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