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Annaris Arezki

Algérie

La dignité et l’amour

Il se cache, se montre puis dort.
Elle persiste,l’empêche, c’est elle son sort.
Dans ce palais de sentiments, le coeur,
La dignité a emprisonné l’amour.
Elle le distrait la nuit pour le punir le jour,
Il croit à tout, vu son malheur.
Pour se satisfaire, il fait appel au bonheur
La dignité répond: „Pas de substitution à l’honneur”
Et l’amour réplique :” C’est plutôt de l’horreur”.

Le règne du faux.

Dans le ciel de mes espérances,
Éclairé par le soleil du bonheur,
Attiré par une lointaine aisance,
Je vole en dégustant ma sueur.

De loin de la terre des réalités,
Polluée par les gaz du mal,
J’ai vu toute l’animalité
Que porte l’être humain dans ses malles.

Dégarni de tous les vices acquis,
J’ai interrogé ma conscience :
« Celle qui n’éclaire pas l’esprit,
Est –elle- vraiment une science ? »

A sa place, le cœur porteur de sentiments,
Et magasin de tous les maux,
Répond : « au vrai amour, je suis prison
Et dans la réalité règne le faux.

C’est ainsi que l’infidélité et sa source,
L’égoïsme et toutes les querelles,
Ces valets soumis de la bourse,
Engendrent l’amour artificiel.

Extrait de mon recueil :” la raison du cœur et le cœur de la raison”

Annaris Arezki, tous droits réservés