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Edmond Michon – chronique

Parfois, il m’arrive de me poser cette question. L’individu, qui dans la rue, armé ou non, qui s’oppose à l’oppresseur afin de rétablir sa dignité, la justice, la liberté, l’égalité, la fraternité n’est-il pas plus important à cet instant qu’un artiste qui agit pour les même raisons mais sous une autre forme, celle des idées qui , en soi, est un combat bien plus long ?
Et je lis dans tes yeux submergés de colère
Un appel profond à toute l’Humanité !

La colère et non ! Non, il est hors de question de flirter avec le dictateur. Non, il est révoltant de voir, d’entendre des individus réduire à rien des êtres humains car ils seraient d’un modèle idéal. Non, il n’est pas question de se taire et de laisser faire, d’être témoin et complice, d’être lâche.
Et je lis dans tes yeux submergés de colère
Un appel profond à toute l’Humanité !
Un pavé lancé, un train dynamité, des lieux de pouvoir pris d’assaut, des foules dans les rues à ne plus en voir les rues, des messages secrets, des livraisons clandestines, des collages sauvages, des écrits largement distribués qui disent l’espoir contre des arrestations, des tortures, des exécutions, contre la délation, la collaboration , la haine. Le combat pour la liberté et le civisme contre la lâcheté et la haine…
Et je lis dans tes yeux submergés de colère
Un appel profond à toute l’Humanité !
Si l’humanité n’a pas de frontières, les faiseurs de malheurs et les gens inhumains non plus. L’oppression est intemporelle et sans limite, elle connait de multiples formes, les idéologies qui les alimentent nient les droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Argent et politique sont étroitement lié et si la folie d’un individu peut être le moteur qui les alimente, alors tout est permis. Nous courons toujours vers le pire et le pire est illimité comme l’inhumanité peut l’être également.
Et je lis dans tes yeux submergés de colère
Un appel profond à toute l’Humanité !
L’humanité, la solidarité, les issues alternatives, les droits imprescriptibles de l’Homme, de la Femme, de l’Enfant sont des causes suffisantes pour donner sa vie. La volonté de bonheur, la nécessité d’une rupture économique, l’impératif de la justice des hommes doivent être répandus du bouche à oreille, en les lançant ainsi comme un bouquet de pétales ces messages vitaux, en les peignant, en les écrivant, en les jouant, en les dansant ou en en les déclamant, en les démontrant au travers d’un film ou d’un documentaire. Ces actes ont besoin de mots, ces messages et ces enjeux aussi, la culture y joue là un rôle fondamental. Et si la ne suffit plus, face à la violence, substituons la non violence des mots la persuasion de la balle tirée !
Et je lis dans tes yeux submergés de colère
Un appel profond à toute l’Humanité