La nature est un temple où de savants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité
Vaste comme la nuit et comme la clarté
Les parfums les couleurs et les sons se répondent
Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants
Doux comme les hautbois verts comme les prairie
-Et d’autres corrompus riches et triomphant
Ayant l’expansion des choses infinies
Comme l’ambre le musc le benjoin et l’encens
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens
Quand vous serez bien vieille (Pierre de Ronsard)
Pierre de Ronsard
Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz chantant mes vers, en vous […]
L’amoureuse (Paul Eluard)
Paul Eluard
Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de ma main,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle […]