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Fayçal Bouzayen Chemmami

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Fayçal Bouzayen Chemmami

Fayçal Bouzayen Chemmami

Fayçal Bouzayen Chemmami

 

Fayçal Bouzayen Chemmami, tuniso français, Cinéaste de métier, scénariste et poète au grè de l’humeur et du temps, l’écrit et l’image sont inscrits en moi naturellement. Je meus entre la volonté de l’artiste et la volonté de l’œuvre. Je vis entre la Tunisie et la France. Réalisé trois films « Deux court-métrages – Alif, Intérieur nuit, un long métrage – Rue Tanit » et auteur d’un recueil de poésie « Ecrit sur le vent »

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LÈVE-TOI ET MARCHE !

Dans le vent, l’air les ballotte
Au gré des saisons, elles grelottent
Les pensées des hommes en charrette
Muent en misérables girouettes…

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Une terre outragée

Un diamant envoie un rayon sans fil
Le long d’une ère immobile chez les civiles
Et le soleil se fait suer sur la peau de l’espoir
Mémoire blanche sur une terre noire

Les rares oiseaux migrateurs
Sentent, l’ampleur de la douleur
Le Sahara miroite les trois couleurs
D’un continent, black, blanc, beur

Ici rien ne pousse, rien ne vit
Pas d’arbre, pas d’ombre, pas d’infini
La neige est brulante loin de Paris
Entre nord et sud se remuent vies et envies

Une terre qui grelotte de froid
Quand le soleil la montre du doigt
Clartés furtives écument la vue
L’Afrique transpire ce qu’elle a perdu

L’autre continent a jeté un souffle amer
La paix a roulé sa bosse, la terre a souffert
Et l’encre noire a inventé ses vers de sage
Aujourd’hui nos arbres ont oublié l’orage

Terre où se régénère, le serpent, la vipère et l’exuvie
Entre deux rives notre souffle trace et inscrit
L’âme peule, la lutte zouloue, et l’esprit dogon
La prouesse de Carthage et l’influence des pharaons

Le pharaon siège sous sa pyramide étroite
L’esprit éveillé soutenant la tête de Tanit droite
Lançant les doigts d’une derbouka fragile
Aux rythmes d’un tam-tam, caresses reptiles

La musique s’inscrit dans cet entre deux
En dansant, mon talon frappe le sable de feux
Mes pieds se rident, le sang gonfle puis jaillit
Et à la terre aride, la culture se donne vie

Sur nos rives jaunes et vertes la tristesse est sans âge
Avec les mains, les pieds, notre fierté a poussé l’outrage
Je ris, je pleure je danse avec l’ange de l’indifférence
Je crie, à l’humanité, « oui, l’Afrique a une conscience »

Fayçal Bouzayen Chemmami, tous droits réservés

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