Ouarda Baziz Cherifi

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Femmes des guerres

Femmes oubliées ,
Meurtries par tant de maux .
Souillées ,
Le deuil leur colle à la peau.

Femmes bafouées,
Trahies par tant de malchance,
Rouillées,
Par le poids de fardeaux.

Femmes lacérées,
Vidées de leur vie.
Déchirées ,
Par tous ces crimes impunis.

Femmes blessées,
Sans la dignité de leur corps.
Fracassées,
Dans l’agonie et la mort.

Femmes soumises,
A la folie des guerres.
Omises,
Dans les bas fonds de la misère.

Femmes torturées ,
Dans la violence des châtiments .
Enterrées,
Sous le silence de leurs tourments.

Femmes ridées,
Dans leur jeunesse éphémère.
Vidées,
De leur existence qui se perd.

Femmes abandonnées,
Dans la solitude de leur dérision.
Ruinées,
Dans l’effroi des prisons.

Femmes perdues;
Sous un déluge de missiles .
Dépourvues
D’un toit tranquille.

Femmes affamées,
A la merci de leur faim .
Malmenées,
Sous le chaos de leur destin.

Femmes des guerres,
A la recherche de maris,
D’enfants ou d’une terre,
Sous les décombres du mépris.

Femmes des guerres ,
Fusillées à bout portant.
Il y a celle qui se perd
Et celle qui attend.

Celle qui se perd
Dans ce monde d’injustice
Et celle qui attend
Que cesse son supplice.

Ouarda Baziz Cherifi (tous droits réservés)