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Fragmentarium de Valeriu BUTULESCU – suite 3

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201

L’aphoriste est comme le pays sous-développé, qui vend ses matières premières à petit prix.

202

L’immortalité. Rien n’effraie de plus les fossoyeurs.

203

Finalement, ils m’ont convaincu accepter d’être obligé.

204

Les remords. Une lente guillotine, du coupable oublié par la justice.

205

Je suis comme la belle frivole, désirée par tous, mais destinée à rester célibataire.

206

On trouve de vrais amis parmi les chiens. Ils nous aiment sans donner d’avis et sans nous demander quelque emprunt.

207

La soif de lumière abrège, souvent, les ailes des papillons.

208

Le lierre est convaincu qu’il soutient le chêne.

209

Deux failles conjuguées peuvent générer une grande vérité.

210

Comme ils s’entendent bien, un peintre sourd, avec un musicien aveugle.

211

Parfois, le bien éclate volcanique et il fait des milliers de victimes.

212

Corrida. Avant d’être transformé en viande, le taureau doit être publiquement humilié.

213

Le créateur de l’église Voroneţ n’a pas eu d’aile pour voler en éclats. Il descendit l’escalier et l’histoire a oublié son nom.

214

Derrière le sourire se cache la netteté des dents.

215

Un mouton ne comprendra jamais pourquoi nous célébrons les Pâques avec de la viande d’agneau.

216

Grands et petits, nous vivons tous par la grâce du soleil.

217

Lorsque les mers sèchent, les montagnes poussent.

218

L’écho est un sec rebond. Les grands actes ont besoin de résonner, pas d’écho.

219

Chez certains, la culture apparaît comme une maladie professionnelle.

220

Certains rêves s’accomplissent. J’ai eu un rêve, où je semblais dormir.

221

Est-ce qu’un homme à tête de cheval est en droit de se croire centaure?

222

Un soleil sanglant sur la colline, n’est pas nécessairement un lever de soleil.

223

On souligne les mots prêts à tomber.

224

Certaines revolutions sont comme les micro-tremblements de terre pendant la nuit. Seulement ceux qui ne dorment pas les sentent.

225

Parfois, la peur nous rend héros, et l’incapacité nous remplit de vertus.

226

Dans le ballon éclaté, il faut souffler plus fort.

227

Les téléviseurs doivent s’asseoir sur des tables basses. D’une certaine manière qu’ils ne dépassent pas le niveau de la télévision.

228

Comme l’abeille, je peux piquer une seule fois, profondément.

229

Les talons et les halos contribuent à augmenter les nains.

230

Pour certains, la bague est un zéro d’or.

231

Quand les étoiles touchent l’horizon, elles peuvent être prises pour des lanternes.

232

La rime  „champ cultivé – succès” a donné une nouvelle luminosité à la poésie.

233

Démosthène aussi marchait avec des cailloux dans sa bouche. Mais il les jetait, lorsqu’il voulait parler.

234

Ne piétine pas ton ombre! Elle te ressemble.

235

Il y a des hommes qui se croient arbres. Chaque année, un autre anneau.

236

La punaise a déposé une plainte. Une puce l’a mordue.

237

On voit augmenter de plus en plus l’intimité entre les gens.  Surtout dans les autobus.

238

De la solidarité des cheveux, on ne peut naître qu’une brosse.

239

À la grandeur des pointes, contribuent aussi les vallées, avec leur profondeur.

240

Je pensais que Mathusalem était un grand médecin.

241

Le charretier pleure. Hier soir, son cheval s’est vu pousser des ailes.

242

Dieu, quelle excuse avez-vous pour la Nuit de la Saint-Barthélemy?

243

Qui peut fraterniser les hommes, plutôt que le fardeau du même joug?

244

Pureté. Mains de Fée? Plutôt, de blanchisseuse.

245

Si j’étais terre, je n’attirerais pas n’importe qui.

246

Le sage ne porte ni bouclier, ni épée.

247

Ceux qui pleurent dans la détresse, hurlent quand ils sont heureux.

248

Vois où les ombres se projettent et tu sauras qui tamise la lumière.

249

La vie est comme l’eau. La plus pauvre est la plus claire.

250

Le fer qui rouille ne se décompose pas. Il combine.

251

La règle infondée renforce de plus l’exception.

252

Orne la partie invisible de ton caractère et essaye de faire un bienfait sans témoin.

253

Achille regardait ses ennemis en face. Il avait le talon vulnérable.

254

Rhumatisme. Mathusalem avait mal aux genoux, à chaque changement d’époque.

255

Après la découverte du savon, plusieurs odeurs spécifiques sont disparues.

256

Ne pas être superficiel.  Seulement les choses légères ont le don de flotter.

257

Double bonheur. Un avare compte son argent devant un miroir.

258

J’écris. J’essaie de momifier mes pensées.

259

Parfois, l’indifférence passe pour l’impartialité.

260

Comment puis-je me sentir? Comme une année, en Décembre.

261

Vénus. Un enfer à qui, la distance confère l’aura divine.

262

Des mots d’or, qui rouillent dans l’antichambre des indignes oreilles.

263

Un soleil irresponsable, au point de perdre ses planètes.

264

Ce coucou a décidé d’élever tout seul son poussin, dans l’indignation générale des coucous.

265

Une plante, en attendant la tempête qui donne la vie.

266

Rapporté par ma propre ombre, que j’empêche de voir le soleil.

267

Mon domicile temporaire? La terre.

268

Le rituel du thé japonais. Impressionnante patience de ces gens qui gravitent deux heures, autour d’une tasse d’eau chaude.

269

En miniature, je trempe ma soif pour le maximum.

270

La démocratie actuelle est une plante fragile. Ne l’écrasez pas! Aidez-la, pour fleurir.

271

Le culte du travail. L’essai de lancer une nouvelle religion. La pelle comme objet sacré.

272

L’imagination des lecteurs et les typos donnent de nouveaux sens aux aphorismes.

273

Tant de pierres collées soulèvent la majesté de la montagne.

274

J’essaie d’oublier. Juste rappellez-moi.

275

Les diamants sont retirés des endroits les plus sombres.

276

Je commence à croire en la réincarnation. J’ai vu un bélier vivant dans la personne qui portait son manteau.

277

L’eau avance, les roches restent.

278

Il y a des rimes absolument aléatoires, tels que, par exemple, «science» et «carence»”.

279

Insupportable, comme tout génie dans la vie quotidienne.

280

Plus les gens ont de bon sens, plus ils se laissent dominer.

281

Avec du collier et de la garde, difficile de faire l’avant-garde.

282

Je suis un ruisseau qui veut couler vers la source.

283

La femme est la force motrice de la vie. L’homme n’est que la clé de contact.

284

Les chevaux ont remporté de nombreuses batailles, sans rien comprendre à l’évolution de l’histoire.

285

Quel dommage qu’à l’école de la vie il n’y ait pas de répétition.

286

A la fin de certains livres, les auteurs présentent la bibliographie, comme pour se disculper.

287

On rassure les enfants avec des bonbons et les grands, avec la vie future.

288

Il faut souffrir, pour comprendre  la tendresse.

289

Les graines ne veulent pas dormir dans des boîtes d’or. Elles préfèrent le sol, même aride.

290

Quelques idées, ainsi que les tatouages de la jeunesse, on ne peut pas les nier, même si nous avons honte..

291

Libres élections. Vous devez choisir: la peste, ou le choléra.

292

Parmi les instruments à souffler, le vent chante le plus beau.

293

Quand il vit Vendredi, Robinson a décidé de tenir une réunion immédiatement.

294

Je me sens si bien, enchaîné entre les parenthèses du plus et du moins de l’infini.

295

Sisyphe ne mourra pas fatigué, mais d’ennui.

296

La Résurrection. Pouvez-vous imaginer ce que ce sera alors dans le métro?

297

N’enviez pas la pierre. Elle n’est pas éternelle. De plus, elle est froide.

298

Heureusement qu’on ne me communique pas anticipé, la date de mon décès. A cause d’émotion, je mourrais plus rapidement..

299

Lorsque dix lecteurs s’assoupissent, je ne m’intéresse plus aux critiques.

300

 L’éternité du génie. Son travail, comme un merveilleux poème, saura toujours se prendre de la mémoire des gens vivants.

suite, page 4

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