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Gustave Flaubert – Un Cœur Simple, Livre audio lu par Violinne, Analyse, Résumé

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Gustave Flaubert

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Littérature française – Auteurs à connaître au bac de français

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Gustave Flaubert et les  Trois Contes

Gustave Flaubert (12 décembre 1821 – 8 mai 1880) est un écrivain français, prosateur de premier plan de la seconde moitié du xixe siècle, qui a marqué la littérature universelle par la profondeur de ses analyses psychologiques, son regard lucide sur les comportements des individus et de la société, et par la force de son style dans de grands romans comme Madame Bovary (1857), Salammbô (1862), L’Éducation sentimentale (1869), ou le recueil de nouvelles Trois Contes (1877).

Les Trois Contes c’est l’œuvre que Flaubert mit près de trente ans à écrire dans sa totalité et constitue sa dernière production romanesque achevée, puisqu’il est mort trois ans après sa publication.

On les publie sous forme d’épisodes dans deux journaux : Un cœur simple en sept épisodes dans Le Moniteur universel du 12 au 19 avril ; Hérodias en cinq épisodes dans le même journal du 21 au 27 avril ; et La Légende de saint Julien l’Hospitalier en quatre épisodes dans Le Bien public du 19 au 22 avril. Son éditeur Georges Charpentier publie le volume complet le 24 avril 1877.

Un Cœur Simple

Dans l’écriture d’Un cœur simple Flaubert réinvestit nombre de ses souvenirs d’enfance et personnes qu’il a connues alors. Il prend pour modèle « Mademoiselle Julie », la servante de ses parents qui l’éleva avant de passer à son service durant plus de cinquante ans jusqu’à sa mort, pour composer le personnage de Félicité. Lui-même et sa jeune sœur Caroline, morte à vingt-deux ans, sont les Paul et Virginie, au nom évocateur, de la nouvelle, et sa tante Allais sera Mme Aubain.

Résumé

Félicité se trouve après une enfance misérable où elle fut placée comme simple fille de ferme dans la campagne normande à la suite de la mort de ses parents. Maintenant elle fait la rencontre d’un jeune homme au bal, qui la demande en mariage. Puis, l’amoureux ne vient pas au rendez-vous, et elle apprend que celui-ci s’est marié avec une riche vieille fille afin de payer un « homme » pour assurer sa conscription à sa place. Félicité est trahie et quitte la ferme. Elle part pour Pont-l’Évêque à la recherche d’une place de bonne. Ses gages étant très bas, elle est employée par Mme Aubain, une jeune veuve qui avait deux enfants, Paul et Virginie, et qui vit de ses rentes. Félicité s’occupe de ses tâches avec efficacité et parcimonie, et se prend d’affection pour les petits, qu’elle chérit de tout son cœur.

Paul doit partir au collège de Caen, et Virginie commence son catéchisme accompagnée par Félicité, qui apprend ainsi les rudiments de la religion catholique. Félicité est fascinée, mais elle les interprète à sa manière. Ensuite, Virginie doit partir chez les sœurs pour faire son éducation. Félicité trouve désormais une chaleur affective avec son neveu Victor, qui lui rend visite de temps à autre. En 1819 Victor s’engage comme marin au long cours et Félicité court au Havre pour les adieux. Quand elle reçoit la triste nouvelle de la mort de son neveu à Cuba des suites de la fièvre jaune, Félicité sombre dans la tristesse. Quelques mois plus tard, Mme Aubain reçoit de mauvaises nouvelles sur la santé de Virginie, dont la faible constitution semble mal s’accommoder de problèmes pulmonaires. Les médecins recommandent un éloignement en Provence pour profiter du climat. Mme Aubain décline la proposition alors que sa fille semble se remettre, mais la rémission est de courte durée, et Virginie est emportée par une fluxion de poitrine. Sa mère sombre dans le désespoir.

Le nouveau sous-préfet nommé à Pont-l’Évêque rend visite à Mme Aubain et ils nouent une amitié bourgeoise de province. Il possède un domestique noir et un perroquet qui fascine Félicité car il vient des Amériques et lui évoque ainsi le souvenir de son neveu Victor. Le préfet, parti à une nouvelle affectation, laisse en guise d’adieu le perroquet à Mme Aubain, qui le donne à sa bonne. Félicité le nomme Loulou et s’occupe affectueusement de lui. Le jour que le perroquet profite de sa liberté pour s’échapper, Félicité part à sa recherche et attrape une otite, qui la rend pratiquement sourde. Elle se renferme de plus en plus dans son monde intérieur, mais ensuite Loulou meurt de congestion et sur les conseils de sa maîtresse, Félicité le fait empailler et finit par le mettre dans sa chambre à côté d’une image d’Épinal du baptême du Christ croyant que « le Père, pour s’énoncer, n’avait pu choisir une colombe […] mais plutôt un des ancêtres de Loulou ».

Mme Aubain meurt à son tour et la maison est mise en vente, mais la propriété ne trouvant pas d’acquéreur, Félicité peut y demeurer, sans réclamer rien pour la maintenir en état. Le toit se dégrade et Félicité, dont la chambre prend l’eau, attrape une pneumonie. Vieille et malade, après un dernier baiser d’adieu au perroquet délabré, elle l’offre au curé, pour qu’il soit déposé sur l’autel dressé à proximité de la maison. Quand la procession s’arrête au reposoir où trône Loulou, sur son lit de mort, Félicité voit un perroquet immense l’emporter au ciel.

Style

Le portrait psychologique de Félicité témoigne d’une grande puissance d’évocation.

L’écriture de Flaubert comporte des images fortes, peu surprenantes dans le conte fantastique de Saint Julien :

« Il traversa des régions si torrides que sous l’ardeur du soleil les chevelures s’allumaient d’elles-mêmes, comme des flambeaux ».

Les images sont plus inattendues dans le récit réaliste de Un cœur simple :

« Les prairies étaient vides, le vent agitait la rivière ; au fond, de grandes herbes s’y penchaient, comme des chevelures de cadavres flottant dans l’eau ».

L’apparition de la tête à la fin d’Hérodias est, elle, particulièrement impressionnante, formulée avec une phrase très simple :

« La tête entra », après un suspense d’une grande intensité.

Pour Michel Tournier, Un cœur simple se rapproche de Madame Bovary, Saint Julien se rapproche de La Tentation de saint Antoine, et Hérodias, de Salammbô.

Les Trois Contes « résument tout l’art flaubertien : Un cœur simple, c’est le psychologue intimiste ; Hérodias, c’est l’historien, le peintre ; Saint Julien, l’amateur de fables et de surnaturel. Tour à tour son enfance, l’Antiquité, le Moyen Âge, fournissent le décor. » (Samuel de Sacy).

La première œuvre des Trois Contes est Un cœur simple, dont l’action est contemporaine à Flaubert, Saint Julien a pour cadre le Moyen Âge et Hérodias se situe dans un cadre antique lointain.

Flaubert insère dans son Dictionnaire des idées reçues le nom « Félicité » à la lettre F. La définition qu’il donne est la suivante :

« Toujours „parfaite”. Votre bonne se nomme Félicité, alors elle est parfaite ».

 

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