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Littérature française – Auteurs à connaître au bac de français
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Guy de Maupassant, Contes de la Bécasse
Farce normande
On se trouve en Normandie, le jour du mariage de Jean Patu, chasseur fanatique, et « le plus riche fermier du pays », avec Rosalie Roussel, un des plus beaux partis de la région. Le repas nuptial commence à deux heures. À huit heures, les convives sont encore à table, mais plus débraillés qu’au début, et leurs esprits sont échauffés par les nombreux trous normands consommés au cours du repas. Quatre voisins des Patu se mettent alors à concocter une farce aux mariés. Une fois les invités partis, les jeunes époux montent dans leur chambre pour leur nuit de noces quand, tout à coup, au moment où le jeune homme se penche pour embrasser sa jeune épouse, un coup de feu retentit. Jean se précipite à la fenêtre pour scruter le paysage nocturne. Sa femme tente de le ramener au lit. Il la soulève et s’approche de leur couche. Au moment où il la pose sur le lit, une autre détonation se produit. En colère, il se chausse, saisit son fusil et sort malgré les supplications de sa femme. Le matin, il n’est toujours pas revenu. Les garçons de ferme partent à sa recherche et le retrouvent à huit kilomètres de la ferme, saucissonné, son fusil tordu, sa culotte à l’envers, trois lièvres mort autour du cou avec une pancarte où il est écrit : « Qui va à la chasse perd sa place »
Les Personnages
Jean Patu
Rosalie Roussel
Citations
« Les fermières, écarlates, oppressées, les corsages tendus comme des ballons, coupées en deux par le corset, gonflées du haut et du bas, restaient à table par pudeur. Mais une d’elles, plus gênée, étant sortie, toutes alors se levèrent à la suite. Elles revenaient plus joyeuses, prêtes à rire. Et les lourdes plaisanteries commencèrent. »
« Aussitôt les valets, les charretiers, les gars partirent à la recherche du maître.
On le retrouva à deux lieues de la ferme, ficelé des pieds à la tête, à moitié mort de fureur, son fusil tordu, sa culotte à l’envers, avec trois lièvres trépassés autour du cou et une pancarte sur la poitrine :
« Qui va à la chasse, perd sa place. »
Et, plus tard, quand il racontait cette nuit d’épousailles, il ajoutait : « Oh ! pour une farce ! c’était une bonne farce. Ils m’ont pris dans un collet comme un lapin, les salauds, et ils m’ont caché la tête dans un sac. Mais si je les tâte un jour, gare à eux ! »
Et voilà comment on s’amuse, les jours de noce, au pays normand. »
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