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Littérature française – Auteurs à connaître au bac de français
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Guy de Maupassant, Contes de la Bécasse
La Rempailleuse
Résumé
Un vieux médecin raconte une histoire d’amour dont il a été mis au courant par la rempailleuse de l’histoire : celle de la femme pour le pharmacien de son village.
La fille d’un rempailleur ambulant, aperçoit un jeune garçon en pleurs, parce qu’on lui a dérobé son argent. Elle lui donne ce qu’elle a, et tombe amoureuse de lui. La Rempailleuse se contente de le voir chaque année et chaque fois, c’est la même chose : elle le trouve, et le paye pour qu’il la laisse l’embrasser. Mais à ses 18 ans, changeant de mentalité, il l’humilie et l’ignore de manière qu’elle ne lui parle plus. À sa mort, elle lui lègue toutes ses économies. Celui-ci refuse tout d’abord, humilié d’avoir été aimé par une pauvresse. Mais il finit par accepter quand il apprend qu’il s’agit de plus de deux mille francs.
Citations
« On vint à parler d’amour, et une grande discussion s’éleva, l’éternelle discussion, pour savoir si on pouvait aimer vraiment une fois ou plusieurs fois. On cita des exemples de gens n’ayant jamais eu qu’un amour sérieux ; on cita aussi d’autres exemples de gens ayant aimé souvent, avec violence. Les hommes, en général, prétendaient que la passion, comme les maladies, peut frapper plusieurs fois le même être, et le frapper à le tuer si quelque obstacle se dresse devant lui. Bien que cette manière de voir ne fût pas contestable, les femmes, dont l’opinion s’appuyait sur la poésie bien plus que sur l’observation, affirmaient que l’amour, l’amour vrai, le grand amour, ne pouvait tomber qu’une seule fois sur un mortel, qu’il était semblable à la foudre, cet amour, et qu’un cœur touché par lui demeurait ensuite tellement vidé, ravagé, incendié, qu’aucun autre sentiment puissant, même aucun rêve, n’y pouvait germer de nouveau. »
« Il s’arrêta, surpris : « Ah ! non, par exemple ; que voulez-vous que j’en fasse ? Disposez-en comme vous voudrez. » Et il riait. Puis il me tendit sa main que je serrai. Que voulez-vous ? Il ne faut pas dans un pays, que le médecin et le pharmacien soient ennemis.
J’ai gardé les chiens chez moi. Le curé, qui a une grande cour, a pris le cheval. La voiture sert de cabane à Chouquet ; et il a acheté cinq obligations de chemin de fer avec l’argent.
Voilà le seul amour profond que j’aie rencontré, dans ma vie. »
Le médecin se tut.
Alors la marquise, qui avait des larmes dans les yeux, soupira : « Décidément, il n’y a que les femmes pour savoir aimer ! »
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