Maissa Boutiche – Je suis femme
Au Mont de ma modestie
D’un coup, j’ai découvert le pot aux roses
Ses paroles étaient miel
Dans des odes et proses, masquées
Dans mon étonnement
J’ai basculé en une chute libre
Peut-on être à ce point vilain ?
Pourtant, chacun de nous, a sa part des choses
Du jour au lendemain
Encore, une leçon à apprendre
Avec sa plaie profonde
J’ai compris et j’ai bien retenue
Qu’il faut parfois lécher les pieds
Pour arriver au Mont
De ma vie de bergère
Et foi de ma mère,
Elle ne m’a jamais apprise à ramper
Ni à cirer les bottes
Et j’en suis bien fière
D’être une femme riche de son pauvreté
La vie est bien surprenante
Parfois, elle t’hypnose
D’autre, elle te gifle
Te réveille, de tes songes
En mon fort intérieur, j’ai si mal
Vraiment mal…
Mais je ne demande rien,
Rien du tout…
Suis-je devenue sensible,
et mon cri plus strident
En moi, un hurlement
Qui me bouleverse très fort
Qui dit tout simplement, je ne suis qu’une femme !
A qui alors la faute?,
Chaque jour, je tombe
J’essuie de mes larmes, mes bleus
Je découvre et j’apprends
Je lutte en faisant front
Quand à mes déceptions
C’est une chaîne si longue
Qui se compte, en mes ans
Je me sens forte, drapée dans ma foi
Et mon cœur de plomb
Et mess rêves qui sautillent, dans mon regard d’enfant
Foutaise,
même forte, je ne peux être ou ne pas être.
Alors je me confie à Dieu
Qui veille mon petit être
Quand il te donne, personne ne te le prend
Il faut que je sois forte
Me réconcilier avec moi
Mais je ne pense qu’aux autres
Est-ce si difficile de comprendre ce Moi?
J’ai mal, et je ne me suis jamais sentie si orpheline
Personne ne ressent, ce que je ressens…
Dieu m’en garde, si je mens
Je me sens mal,
Que je me jette tremblante dans les bras de ma foi !
Maissa BOUTICHE, Alger, le 22/06/2015, Tous droits réservés
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