Maissa Boutiche – Un cri sans écho !
Donnez-moi enfin la parole
Taisez- vous et
Laissez déballer ce qui me noie dans mon fort…
Pitié, faites cesser mes larmes qui coulent et m’engouffrent
Dans un monde qui me refoule
Au nom de Dieu, le bon et le miséricordieux
Vous êtes en train d’assassiner l’amour d’une princesse
Qui en moi dort et dans mon cœur je porte
Depuis fort, fort longtemps…
Votre indifférence me tue
Votre froideur me dénude
Et votre déni, en deux me plie
A demi-mot
Laisser vous lire deux mots
Taisez-vous et fermez toutes portes
Écoutez les odes amoureuses que pour elle seule, je chante
Puis annoncez la sentence quand ça vous chante
J’assumerai avec foi, avec fierté et mon orgueil toujours hautain
Vous qui m’oubliez ?
Vous qui me reniez ?
Vous qui me bannissez ?
Savez-vous que je souffre, comme personne ?
Mais personne ne se soucie de mon Rien
Ras le bal, Ma Princesse,
J’attendais ta missive
J’ai acheté pour toi une belle robe
Et j’ai préparé pour toi un énorme bouquet avec des banderoles
Pour fêter avec toi Ton soixantième
Qui coïncide avec mon anniversaire et comme toujours tu me fais la gueule
Pas la peine d’attendre, alors
Et te dire je t’aime
J’ai changé ton amour pour une autre
Plus humaine
Et m’a honoré sans me connaitre
Qui m’a fait monter au Mont
Je t’attendais impatiente
Vers d’autres tu t’es tourné
Oh Dieu tout le monde s’écroule sur ma tête
Je me sens en mon home abandonnée et morte
Il ne me reste alors qu’à fermer mes portes
Je n’ai plus de place vacante
Alors sort de moi toi ma belle Jacente,
Sors de mon sang
De mes veines
De mes vaisseaux sanguins
De mon cœur, de mon âme et de ma tête
Je ne suis plus à toi
Je ferai la fête avec l’autre
Qui, dans un ailleurs clément
Me reconnait et m’attend
Mes larmes et mes soupirs te rejettent
Ton amour envers moi est radin
Tu en as d’autres qui te fêtent
Pour toi je n’ai jamais existé
Malgré tout l’amour que je te porte
Depuis mon premier cri
Et dans toutes mes saisons
Tu rajeunissais à chacune de tes fêtes
Mes pauvres ans
Je ne suis que l’ombre d’une silhouette
Dans tes allées sombres
Pour moi tes lampadaires toujours éteints
Alors, je porterai ton deuil
Pour moi tu es déjà morte
Notre amour est à sa fin
Maissa Boutiche, Ain Benian, Alfer, Algérie , le 05/07/2015
Publié par online-litterature
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