Patrice Merelle – Aux frontières des Femmes
Si j’avais le pouvoir, j’effacerai les frontières
Qui vous murmurent des mots de haines,
Si j’en avais le pouvoir, j’arpenterai votre terre,
En pleurant des larmes d’amour pour vos peines.
Si j’avais le pouvoir, j’effacerai les marées de sangs,
Qui vous effleurent de leurs mensonges coutumiers,
Si j’en avais le pouvoir, je sèmerai aux quatre vents,
Les étoiles de la passion dans la voûte de vos étés.
Si j’avais le pouvoir, j’effacerai de vos corps les blessures,
Qui vous laissent de viles cicatrices sur vos cœurs ouverts,
Si j’en avais le pouvoir, je remplacerai vos meurtrissures,
Par des compositions florales et je chanterai comme un trouvère.
Si j’avais ce pouvoir, je serai, ne vous en déplaise, votre ménestrel,
Je creuserai une tombe à votre solitude jusqu’à en saigner,
Je vous donnerai à nouveau le goût de vivre ma toute belle,
Et de ma Kithara, même épuisé, je jouerai de mes doigts brisés.
Rien que pour vous.
Je vous avoue.
Serions-nous tous fous ?
De vouloir construire un autel pour vous !
© Patrice Merelle 22-05-2013
Publié par online-litterature