Patrice Merelle – Toutes ces rivières
Où vont toutes ces rivières d’hier ?
Traversant de places en places,
Au gré de la marée humaine dans cette aire,
Où vont donc ces rivières qui nous glacent ?
Sans amour, nous ne sommes rien,
Sans crayons, l’illettrisme du jour
Bannit notre possibilité de créer demain ;
Faut-il assassiner pour construire son jour ?
Parce que nous n’avons pas les mêmes idées,
Parce que nos différences nous séparent,
Pour une histoire de religion qui nous pare,
Simplement pour cela, nous devons nous entretuer !
Oh, quelle folie qui s’éprend des hommes,
Qui lui fait les yeux doux un peu comme
Une catin monnayant ses charmes
Pour mieux l’enterrer sous un charme.
Faut-il être aveugle de ne pas aimer,
Faut-il être sourd devant les cris de chacun,
De faire fi à l’amour et de se laisser bercer
Par l’incompréhension de nos mains.
Où vont toutes ces rivières d’hier,
Versées sur les places de la Liberté,
Quand des hommes, tellement si fiers
D’avoir un jour leurs frères, assassinés ?
© Patrice Merelle 09-01-2015
Publié par online-litterature