
Mira Kuraj
Mira Kuraj
Mira Kuraj, née le 19 mai 19….
un jour de printemps, comme l’oncle Hô.
Moi en exil, dans un camps de réfugiés des nations-unies. J’ai trouvé une terre d’accueil et d’adoption, ma petite Belgique, où je vis depuis plus de cinquante ans.
J’ai laissé mes racines en terre communiste d’Albanie, que j’ai découvert en 1992….
Je suis infirmière en chirurgie dans un grand CHU Bruxellois.
J’ai fait aussi, une licence en Histoire à l’Université Libre de Bruxelles, je suis passionnée d’Histoire et de Politique. Je joue, en amateur, au piano. J’aime la littérature, la poésie, et l’art sous toutes ses formes.
J’ai deux merveilleux enfants, avec qui je savoure chaque jour la vie.
Dans les bras
Qui ne rêve pas chaque soir
De bras tendres et aimants
Rassurants et caressants
Toi, là-bas si loin déjà
Dans ta solitude de paria
On te refuse ce tendre geste
Comme une loi un manifeste
Viens donc dans mes bras
Je les ouvre pour toi
Toi que je ne connais pas
C’est si peu de chose
Dans cette Humanité déchiquetée
Que de penser à toi
Toi qui ne compte pas
De ma fenêtre je regarde
Ce ciel si sombre où Venus
Brille de mille feux
De ta prison en feu
Peux-tu encore l’apercevoir
Toi dont on ferme les yeux
Viens donc dans mes bras
Ouverts rien que pour toi
Je n’ai pas les mots
Pour te rassurer
Juste mes bras
Pour te réchauffer
Et te serrer si fort
Jusqu’à étouffer tous mes torts
Comment me pardonner
Ne n’avoir rien d’autre à te donner
Ni même un semblant de liberté
Viens, cours dans mes bras
Te blottir tout contre moi
Mais j’ai froid en l’absence de toi
Toi dont le corps là-bas
Se tord sous la ferraille qui broie
Toi qui a juste le tort d’être là-bas
J’entends ta souffrance aux abois
Je devine tes rêves qu’on noie
J’ai compris que tu ne viendras pas
On t’interdit de m’ emboîter le pas
Pour mille et unes raisons
Qui ne s’expliquent pas
J’ai si froid à force de t’attendre
Toi là-bas que je ne connais pas
J’ai peur de refermer mes bras
Sur un corps devenu froid
Mira Kuraj
26/11/2012
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