Wolf Gorbatchèv Oscar – chronique
Les ONG (organisations non gouvernementales) poussent sur notre sol comme les herbes sur une terre fertile. Ils ont à peu près la même mission : aider et contribuer au développement du pays. On dira que je suis pessimiste mais sans un microscope on aura du mal à voir leur touche sur la société.
Peut-être devraient-ils m’expliquer leur point de vue sur le développement car j’ai l’impression que pour eux le développement c’est : distribuer quelques produits alimentaires aux plus démunis en invitant les médias à diffuser l’événement, proposer de beaux projets, organiser des campagnes de sensibilisation.
Un morceau de pain peut soulager provisoirement un affamé mais la faim ne baissera pas les bras. Elle débarquera et creusera encore plus l’estomac du malheureux qui a osé le défier. Si cette personne n’était pas préparée pour contrecarrer ses assauts, il souffrira plus qu’avant. Avant de poser une action il faut s’attendre à une réaction. Les ONG ne tiennent pas compte de cette réalité.
Juste un coup d’œil sur le monde et on verra qu’il n’y a presque plus de place pour planter une organisation ? Alors, pourquoi la pauvreté continue sa monté en puissance sur notre planète ? Peut-être parce que ses ONG sont des fantômes. Malheureusement, nombreux ont foi dans ces organisations au point qu’ils ne tentent rien. Sachant que ces bons samaritains pensent à leur bien-être, ils n’entreprennent rien. Ainsi, ils ouvrent la porte à la misère.
Les intentions des ONG sont louables mais leur manière de procéder ne l’est pas toujours. Considérons la dernière décennie de l’histoire d’Haïti. Des catastrophes naturelles ont saccagé ce pays. En janvier 2010, un séisme a ébranlé les fondations de cette terre faisant ruisseler les larmes du matin au soir. Cette génération ne s’en remettra de ses douleurs. Beaucoup d’ONG se sont précipités dans le but d’aider les haïtiens et nous sommes très reconnaissants de leur soutien. Des ONG ont récolté des fonds pour le pays (je regrette de ne pas avoir noté sur un papier quelques montants). Aujourd’hui, rien n’a vraiment changé. Des familles peinent à reconstruire leur vie.
Je pense qu’au lieu d’utiliser les fonds pour acheter des produits alimentaires, ce serait plus sage de les employer autrement. Avec ces fonds on aurait pu construire des universités ou des écoles ou des hôpitaux ou d’autres entreprises. Quelque chose de stable permettrait à un homme d’améliorer sa condition de vie et de combattre mieux la pauvreté que quelques produits alimentaires chaque semaine.
Une fois ces conditions créées, l’homme pourra participer et contribuer au développement de son pays. D’ailleurs, la pauvreté n’est-elle pas le fruit de la mauvaise utilisation de nos ressources ? Le jour où les ONG cessent d’être des fantômes, notre planète connaitra des jours de gloire.