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La concordance des temps
Quand le verbe principal est au présent
– Pour une action antérieure – on utilise un temps du passé.
Je crois que Victor a été malade. (présent /passé composé)
Tu te rappelles quand il habitait à Paris. (présent / imparfait)
– Pour une action simultanée, on utilise le présent
Je me demande pourquoi Marie est malade. (présent / présent)
– Pour une action postérieure, on utilise le futur
Je crois qu’il sera malade. (présent / futur)
Je crois qu’il va bientôt être malade. (présent / futur proche)
Quand le verbe principal est au futur
Pour une action antérieure à l’action principale, on utilise :
– les temps du passé
Tu penseras à ce que je t’ai dit. (futur / passé composé)
– le présent – quand on fait référence au moment actuel
Ils récolteront demain les fleurs que nous plantons aujourd’hui. (futur / présent)
– le futur antérieur – pour un événement futur qui se passe avant l’action principale
Victor reviendra quand il aura terminé son livre. (futur / futur antérieur)
Pour deux actions simultanées, on utilise :
– le futur
Tu parleras français quand tu seras à Paris. (futur / futur)
– le présent – pour une vérité générale ou dans une structure avec si.
Je leur dirai que je suis l’amie de Victor. (futur / présent)
J’irai te chercher si tu m’appelles. (futur / présent)
Pour une action postérieure à l’action principale, on utilise :
– le futur simple ou proche
Ce soir je t’expliquerai pourquoi je vais travailler. (futur / futur proche)
– le conditionnel présent – pour un fait hypothétique
Je prendrai mon manteau au cas où il ferait froid. (futur / conditionnel présent)
Quand le verbe principal est au passé
Pour une action antérieure à l’action principale, on utilise :
– le plus-que-parfait
Marie se mit à pleurer parce qu’il était déjà parti. (passé simple / plus-que-parfait)
Viactor avait vu que le facteur était déjà passé. (plus-que-parfait / plus-que-parfait)
– le passé antérieur après quand, lorsque, après que, etc. quand le verbe principal est au passé simple.
Victor bu de l’eau quand il eut terminé son discours. (passé simple / passé antérieur)
Pour parler de deux actions simultanées, on utilise :
– l’imparfait
Marie pensa qu’il était malade. (passé simple / imparfait)
– le passé composé ou le passé simple s’il s’agit d’une action brève et simultanée.
Marie dormait quand il est entré/entra. (imparfait / passé composé ou passé simple)
Pour une action postérieure, on utilise :
– le conditionnel présent
Je compris pourquoi Victor ne reviendrait jamais. (passé simple / conditionnel présent)
– le conditionnel passé pour insister sur le caractère accompli de l’action.
Je compris que Vicgtor aurait terminé avant moi. (passé simple / conditionnel passé)
Quand le sujet de la phrase est le même pour les deux verbes, on utilise l’infinitif passé.
J’avais cru t’avoir entendu rire.
Je crus t’avoir entendu rire.
Après « si »
On utilise « si » pour exprimer des hypothèses ou probabilités.
Si Victor veut réussir, il doit suivre les instructions.
Si les amis étaient allés sur une autre planète, ils n’auraient pas connu Victor.
Pour exprimer une quasi-certitude ou probabilité : si + présent de l’indicatif verbe 2 à l’indicatif (présent ou futur simple) ou à l’impératif.
Si Victor et Marcel suivent les conseils de Marie ils réussiront leur travail. (Si + présent indicatif, futur simple)
S’ils ne suivent pas les conseils de Marie, ils ne peuvent pas réussir. (Si + présent indicatif, présent)
Si vous voulez réussir, suivez les conseils de Marie ! (Si + présent impératif)
Pour exprimer une hypothèse (incertain) : si + imparfait verbe 2 au conditionnel présent.
Si Victor et Marcel parlaient bien français, ils pourraient mieux comprendre la grammaire. (Si + imparfait conditionnel)
Marcel serait moins fatigué s’il ne sortait pas tous les soirs en boîte de nuit. (conditionnel, Si + imparfait)
Pour exprimer un conseil : si j’étais (imparfait) + conditionnel présent.
Si j’étais vous, je ne fumerais pas.
Si j’étais toi, je me reposerais.
Le conditionnel présent
Le radical du futur + les terminaisons de l’imparfait : -ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient
INFINITIF FUTUR CONDITIONNEL
Danser je danserai je danserais, tu danserais, il danserait,
nous danserions, vous danseriez, ils danseraient.
Être je serai je serais, tu serais, il serait, nous serions, vous seriez, ils seraient.
Avoir j’aurai j’aurais, tu aurais, il aurait, nous aurions, vous auriez, ils auraient.
Pouvoir je pourrai je pourrais, tu pourrais, il pourrait
Quand on utilise le conditionnel :
– pour exprimer un souhait, avec les verbes : vouloir, aimer, adorer ou des expressions comme ça me ferait plaisir, ça serait bien de.
J’aimerais tant sortir avec vous !
– par politesse, quand on s’adresse à une personne, pour demander quelque chose.
Vous auriez du feu s’il vous plaît ?
– pour donner des conseils ou proposer quelque chose.
Il faudrait vous dépêcher si vous voulez un livre.
Tu ne devrais pas t’habiller en rouge.
On pourrait aller au marché, non ?
Ça te dirait d’aller chez Marie dimanche ?
– pour formuler une hypothèse.
Si j’avais du temps, je dormirais.
– pour parler du futur dans un contexte passé (le conditionnel s’appelle aussi futur du passé ).
Victor nous a dit qu’il arriverait tard. (arriverait est du futur par rapport à Victor nous a dit)
Je pensais que Marie et Victor ne termineraient pas leur rapport à temps.
Le futur et le conditionnel : après je , le conditionnel se finit par –ais et le futur par –ai.
Demain, j’irai pêcher (futur, certitude).
S’il faisait beau, j’irais pêcher (conditionnel, incertitude).
Le conditionnel passé
– une action qui aurait pu arriver mais qui n’a pas eu lieu, un regret ou un reproche
J’aurais tellement aimé aller en France !
Thierry aurait pu être un grand écrivain.
Vous auriez dû me prévenir de votre arrivée !
– une hypothèse qui n’a pas eu lieu (si + plus-que-parfait conditionnel passé)
Si nous n’avions pas vu Victor, nous n’aurions jamais réussi.
Si j’avais su qu’il allait pleuvoir, j’aurais pris mon parapluie.
– une information incertaine
L’accident aurait fait 3 morts.
La rumeur dit que Victor ne serait pas venu.
Le conditionnel passé se construit avec l’auxiliaire être ou avoir au conditionnel présent + participe passé du verbe.
Si tu ne les avais pas réveillés, ils auraient dormi jusqu’à midi.
Sans Marie, ils ne seraient pas arrivés à l’heure.
Pour exprimer un souhait, on utilise les verbes vouloir, aimer, adorer au conditionnel présent ou des expressions comme ça me ferait plaisir, ce serait bien (verbes faire et être au conditionnel présent).
Je voudrais de l’eau.
Nous aimerions aller au cinéma.
Ce serait génial de partir en Italie.
J’irais bien à Rome !
Le conditionnel présent se forme à partir de l’infinitif du verbe, suivi des terminaisons : –ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient.
aimer
J’aimerais
Tu aimerais
Il aimerait
Nous aimerions
Vous aimeriez
Ils aimeraient
préférer
Je préférerais
Tu préférerais
Il préférerait
Nous préférerions
Vous préféreriez
Ils préféreraient
Les verbes irréguliers : être, aller, vouloir.
être
Je serais
Tu serais
Il serait
Nous serions
Vous seriez
Ils seraient
aller
J’irais
Tu irais
Il irait
Nous irions
Vous iriez
Ils iraient
vouloir
Je voudrais
Tu voudrais
Il voudrait
Nous voudrions
Vous voudriez
Ils voudraient
Le discours rapporté au présent
– Au style indirect, quand on répète des paroles, on utilise que.
Il dit : « Il fait beau aujourd’hui. » / Il dit qu’il fait beau aujourd’hui.
Je te répète : « Je ne suis pas fâché. » / Je te répète que je ne suis pas fâché.
– Quand on répète une question, on utilise si.
Tu vas venir ? / Je te demande si tu vas venir.
Il va rester ? / Je demande s’il va rester.
– Quand on répète une question avec qu’est-ce que, qu’est-ce qui, on utilise ce que, ce qui.
Qu’est-ce que tu dis ? / Je demande ce que tu dis.
Qu’est-ce qui lui prend ? / Je demande ce qui lui prend.
– Quand on répète une question avec un autre mot interrogatif (quand, pourquoi, comment, quel), celui-ci ne change pas.
Quel âge a Victor ? / Je te demande quel âge a Victor.
Comment s’appelle-t-il ? / Je te demande comment il s’appelle.
Le discours rapporté indirect
Quand le verbe introducteur (dire, annoncer, demander, penser, etc.) est au présent ou au futur, le temps des verbes des paroles rapportées ne change pas.
Combien coûte le billet ? / Marie demande combien coûte le billet.
J’ai perdu mes clés. / Je pense que j’ai perdu mes clés.
Je ne l’aime plus. / Je lui dirai que je ne l’aime plus.
Quand le verbe introducteur est au passé (imparfait, passé composé, plus-que-parfait, etc.) :
– Les verbes au présent se mettent à l’imparfait.
Je travaille à Paris. / J’ai dit que je travaillais à Paris.
– Les verbes au passé composé se mettent au plus-que-parfait.
J’ai travaillé à Paris pendant 3 ans. / Il nous a dit qu’il avait travaillé à Paris pendant 3 ans.
– Les verbes au futur simple se mettent au conditionnel présent.
Un jour ils travailleront à Paris. / Il a annoncé qu’un jour ils travailleraient à Paris.
– Les verbes au futur proche se mettent au “futur proche dans le passé” (imparfait + infinitif).
Marie va travailler avec Victor. / Vous avez dit que Marie allait travailler avec Victor.
– Les verbes à l’imparfait, au plus-que-parfait et au conditionnel présent ne changent pas.
À cette époque, je travaillais à Paris. / J’ai dit qu’à cette époque je travaillais à Paris
J’avais déjà travaillé à Paris. / Il a affirmé qu’il avait déjà travaillé à Paris.
J’aimerais bien travailler à Paris. / Elle m’a annoncé qu’elle aimerait bien travailler à Paris.